Eurovision : pourquoi la victoire de France Gall au concours s'est transformée en cauchemar
La France est représentée cette année par la chanteuse québécoise La Zarra, une des favorites de la compétition. À cette occasion, retour sur une victoire francophone mythique : celle de France Gall en 1965. Ce n'était pourtant probablement pas la meilleure soirée de sa vie.
À l'Eurovision en 1965, la chanteuse française France Gall chante son tube Poupée de cire, poupée de son, une chanson composée par Serge Gainsbourg. Pour ce dixième Grand Prix de l'Eurovision, la compétition a lieu à Naples et France Gall représente notre voisin luxembourgeois. France Gall n'a que 17 ans, elle avance timidement sur scène.
Ce que le public ignore, c'est que la journée a mal commencé : pendant la répétition, les musiciens ont hué la chanteuse, en tapant sur leur pupitre de leur archet pour montrer qu'ils n'aimaient pas la chanson. Serge Gainsbourg avait d'ailleurs menacé de claquer la porte.
Le soir, quand je suis arrivée [sur la scène pour] chanter, je suis partie dans ma tête mais... tellement perdante !
France Gall sur France 2
Après sa prestation, la victoire du Luxembourg est annoncée ! France Gall passe alors un coup de fil … Elle n’était pas au bout de ses peines. Au bout du téléphone, son petit ami qui lui annonce rompre avec elle.
"C'était un drame absolu pour moi. Je pleure et on me pousse sur scène [pour rechanter après la victoire]. Quand je chante, j'ai les yeux pleins de larmes mais ça n'a rien à voir avec le fait que j'ai gagné !", raconte France Gall. Ce petit ami n’était autre que Claude François … jaloux de sa victoire ? C’est bien possible.
Mais le cauchemar ne s’arrête pas là pour France Gall. Car après sa victoire, la chanteuse doit affronter la violence de sa concurrente anglaise, la chanteuse Kathy Kirby, qui lui met une gifle dans sa loge.
Si France Gall a vécu une journée dantesque, le public se souvient surtout de cette chanson Poupée de cire, Poupée de son, qui a marqué l’histoire de l’Eurovision. Le journal britannique The Guardian a sorti hier son classement des 69 gagnants de l’Eurovision. France Gall est deuxième, juste derrière Abba et son Waterloo !
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