Taxe streaming : Spotify ne financera pas le Printemps de Bourges et les Francofolies de la Rochelle en 2024

Le bras de fer entre les plateformes de streaming musical et le gouvernement est engagé. En réaction à la mise en place d'une taxe visant le streaming musical en 2024, le leader suédois du secteur Spotify a annoncé ce mercredi 20 décembre que sa branche française allait retirer son soutien aux festivals des Francofolies de la Rochelle et au Printemps de Bourges. 

"Suite à l'annonce de la mise en place d'une taxe sur le streaming musical en France, nous avons le regret d'annoncer que Spotify France cessera de soutenir les Francofolies de la Rochelle et le Printemps de Bourges, à compter de 2024", a indiqué Antonin Monin, patron de Spotify France, sur X, ce mercredi. Le retrait concerne également le financement des scènes tremplins du Chantier des Francofolies et des iNOUis du Printemps de Bourges et le soutien des artistes émergents qui en sont issus.

Sollicité par RTL, Spotify assure qu'il n'est pas en mesure d'absorber sa future contribution à la taxe française sur le streaming, dont le montant serait très supérieur aux sommes investies pour financer les Francofolies et le Printemps de Bourges. La plateforme se dit contrainte de réduire la voilure sur le marché français et promet d'autres désengagements à venir dans les prochains mois.

Le gouvernement a annoncé le 13 décembre dernier la mise en place d'une taxe de 1,2% sur le chiffre d'affaires réalisé en France par les plateformes de streaming payantes à partir de l'année prochaine. Cette contribution fiscale, soutenue notamment par l'Union des producteurs phonographiques français indépendants (UPFI), la Sacem et le Syndicat des musiques actuelles (SMA), doit rapporter 15 millions d'euros qui serviront à financer le Centre national de la musique (CNM), créée il y a trois ans pour soutenir la filière musicale française de la même manière que le CNC pour le cinéma.  

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Spotify avait pris position ces dernières semaines contre ce projet de taxe intégré au projet de loi de finances de 2024 par le gouvernement, plaidant plutôt pour une contribution volontaire au côté des autres acteurs du secteur. Début décembre, la plateforme avait annoncé la suppression de près de 1.500 postes pour soutenir sa croissance économique.