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Paul McCartney lors de son concert au stade Vélodrome à Marseille le 5 juin
Crédit : ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
La musique à haut niveau, c'est aussi une affaire de gros sous. On a appris le 19 janvier que Paul McCartney portait plainte à New York contre la maison d'édition Sony/ATV, simplement pour pouvoir chanter librement certains incontournables du répertoire des Beatles. Car à chaque fois qu'il interprète une des chansons phares de son ancien groupe, il doit payer, pour pouvoir chanter ces titres qu'il a pourtant cosigné avec John Lennon. Comment la situation en est-elle arrivée à ce point et comment les Beatles ont-ils perdu leurs droits sur leurs chansons ?
Au milieu des années 60, les Beatles ont voulu payer moins d'impôts. Ils ont introduit en bourse leur société qui détenait les droits de leurs chansons, pour toucher des dividendes (moins imposables) plutôt que des salaires. Mais à l'implosion du groupe en 1969, craignant que l'action ne s'effondre, erreur de jeunesse, contrat mal ficelé : ils ont laissé vendre leur société à la maison d'édition ATV. Voilà comment le groupe a perdu ses droits.
Et c'est pourquoi depuis 1970, Paul McCartney court après ce catalogue perdu. En 1985, ATV vend, mais c'est Michael Jackson qui l'emporte pour plus de 45 millions de dollars. McCartney n'avait alors pas pu renchérir, cela a d'ailleurs été le début d'une brouille historique entre les 2 stars. Dernier épisode : en septembre dernier Sony, qui détenait depuis 1995 la moitié de la société, a racheté les parts de Michael Jackson.
Ce catalogue qui regroupe 200 morceaux des Beatles forme un joyau évalué, par le magazine Forbes, à 2 milliards de dollars... Pour récupérer petit à petit ses droits, Paul McCartney a engagé une procédure dès décembre 2015 pour 32 titres, et il compte sur la loi américaine, qui dit ceci : "Les artistes peuvent prétendre à la récupération des droits de leurs œuvres datant d'avant 1978, 56 ans après l'année de leur première édition". Il se trouve qu'en 2018, cela fera pile 56 ans que les Beatles ont publié leur première chanson, Love me do.
Paul McCartney peut donc espérer récupérer année par année les droits de certaines chansons, dans l'immédiat sa démarche en vise 32. Il faut encore que la justice américaine décide d'appliquer cette loi à un artiste britannique. Et si tout va bien, en 2026, il aura tous les droits. Mais, ça ne concernera que le marché américain, et il devra bien entendu partager avec les héritiers de John Lennon. ça sera un gros manque à gagner pour la maison Sony/ATV. La bataille et les péripéties ne sont pas terminées.
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