"Tu dois tout donner, c'est un marathon" : RTL a rencontré Nikos Aliagas dans les coulisses de la "Star Academy"

Il est 20h passées, le décompte s'accélère. Dans les couloirs du studio 217 à Aubervilliers (93), les pas s’accélèrent, les nombreux techniciens s'activent pour les derniers réglages à quelques minutes d'un nouveau prime de la Star Academy. Puis une porte s’ouvre sur une bulle de calme : la loge de Nikos Aliagas.

À l’intérieur, le maître des lieux depuis 2001 nous accueille avec son sourire habituel, entouré de son équipe rapprochée : assistant, coiffeur, maquilleur… Un ballet discret, précis, presque silencieux. Sur la table, ses deux téléphones diffusent du rebetiko, une musique grecque qu’il écoute pour se concentrer.

Nikos enfile sa chemise, impressionnante décontraction pour un homme qui s’apprête à tenir en haleine des millions de téléspectateurs pendant près de quatre heures : "On est toujours stressé, mais on apprend à le cacher, glisse-t-il en souriant. Et puis là, c’est trop tard pour stresser". Devant lui, une petite icône byzantine, de l'encens et des feuilles de texte annotées. Son rituel. Ses racines.

Une bulle de calme avant la tempête du direct

La journée a commencé tôt : arrivé avant midi, il a répété, échangé avec les producteurs et les candidats, puis s’est accordé une sieste sur une table de kiné, avant de filer sous la douche. "La semaine dernière, plus d’eau chaude, shampoing partout, j’ai fini à la bouteille ! On est des artisans", explique l'animateur.

Sur le canapé, son appareil photo. Jamais loin. Il l’attrape en pleine discussion pour immortaliser Benjamin Biolay, invité du soir, qui passe saluer. Décontraction totale.

C’est du divertissement, oui, mais ça n’empêche pas la précision. Tu dois tout donner, sans fatiguer le public. C’est un marathon.

Nikos Aliagas

À quelques minutes du direct, pas de révision de texte frénétique : “Les textes, tu les travailles depuis deux-trois jours”. Ce soir, comme toujours, il s’agira avant tout de trouver la justesse : "C’est du divertissement, oui, mais ça n’empêche pas la précision, analyse Nikos Aliagas. Tu dois tout donner, sans fatiguer le public. C’est un marathon."

Dans son oreillette, on imagine les consignes éditoriales. Ce n'est pas le cas : "C’est surtout technique : lumière, son, rythme, timing. C'est un show à la seconde près" explique-t-il. Et la famille, quand la Star Ac déborde jusqu’à Noël ? Elle accepte. "C’était dans le contrat de mariage. Ça fait rire mes enfants," s'amuse l'animateur qui présente également The Voice.

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À force de saisons, il a vu passer près de 200 élèves depuis 2001. Jamais de chouchou officiel, assure-t-il : "Je veux donner la même chance à tous. Après, oui, il y a de l’affect", concède Nikos Aliagas. Dans quelques instants, il s’élancera face au public, micro en main, énergie maîtrisée, regard vif. Ici, rien n’est laissé au hasard. Et pourtant, tout semble naturel. La porte s’ouvre, l'assistant-réalisateur l'appelle. Nikos se lève, souffle un coup, laisse filer le rebetiko derrière lui. Le direct peut commencer.