Fin de week-end rythmée le dimanche sur RTL. C’est un voyage à la rencontre du jazz que Jean-Yves Chaperon nous propose. De ses racines à l’électro, en passant par le blues, le funk ou les sonorités brésiliennes, on découvre le jazz dans tous ses états, de 23h à minuit.
Dweezil Zappa vient de faire paraître l’album Via Zammata, son premier projet personnel depuis 10 ans. Avant cela, il s'est presqu' exclusivement consacré à la musique de son père, avec le groupe et les tournées Zappa Plays Zappa. C'est pour parler de son rapport à la musique de Frank Zappa, et un peu de la sienne aussi, quand même, que nous lui avons posé quelques questions, peu avant qu'il ne monte sur la scène du 55ème festival Jazz A Juan.
L'heure du jazz : Comment interprétez-vous la musique de Frank Zappa ? Comme on jouerait du Beethoven ou du Bartok ou avec une approche particulière du fait qu'il s'agit aussi de votre père ?
Dweezil Zappa : Jouer sa musique me permet de continuer à avoir une relation privilégiée avec mon père. Et j'en apprends toujours plus sur lui, sur sa musique et la musique en général en interprétant ses compositions.
HDJ : Comment avez-vous appris à jouer de la guitare ?
DZ : J'ai d'abord beaucoup écouté de disques et essayé de faire la même chose que ce que j'entendais. A l'oreille. Encore aujourd'hui, je ne suis pas un bon lecteur. Mais je consacre plus de temps à présent à la théorie que lorsque j'étais plus jeune.
HDJ : Est-ce qu'il existe un lien entre la musique de votre père, que vous interprétez avec les musiciens de Zappa Plays Zappa, et votre propre musique ?
DZ : Avec le groupe, nous faisons avant tout en sorte d'être absolument fidèle à sa musique et à sa façon de l'interpréter. Malgré tout, il y a toujours eu une place importante pour l'improvisation. C'est là que je peux apporter ma touche personnelle. Dans les solos notamment.
HDJ : Vous avez dit du jeu de guitare de Frank Zappa que sa main gauche était comme une araignée tandis que sa droite faisait penser à une poule qui picore. Vous essayez de reproduire cette façon de jouer ?
DZ : Oui, j'ai dit cela après avoir attentivement regardé sa façon de jouer en effet ! Mais je ne cherche pas à imiter cela. C'est très personnel en réalité. Cette façon de jouer, de manipuler les cordes aussi, donnait à son jeu de guitare un son, un style très particulier. Ce n'est pas ce que je cherche à faire personnellement.
HDJ : Vous avez repris à votre compte le souci constant du son que votre père avait ? Il était aussi ingénieur du son.
DZ : Oui, dans son studio de Cucamonga, il travaillait comme un ingénieur du son. Il avait appris les techniques. C'était important pour lui, pour restituer sa musique le mieux possible et comme il souhait que le public l'entende. Il était spécialement attentif à la qualité de la section rythmique, batterie et basse. Il apportait le même soin à ses enregistrements que ce soit sur 4 pistes, 8 pistes, comme à ses débuts, ou bien plus de moyens disponibles, il travaillait très méticuleusement le son de ses enregistrements.
HDJ : Une dimension qui peut manquer aux performances scéniques de Zappa Plays Zappa, c'est la satire. Votre père critiquait beaucoup la société dans laquelle il vivait, la politique, les mœurs, l'industrie musicale, tout y passait.
DZ : Oui, mais on ne peut pas vraiment restituer cela. C'était sa personnalité qui s'exprimait ainsi. Nous nous concentrons sur la musique. Et il y a quand même les paroles des chansons. Cependant, il serait intéressant de profiter de son point de vue sur la société actuelle.
La musique est toujours connectée à votre mémoire. Les images, les livres ne font pas exactement la même chose. En entendant un morceau de musique, vous pouvez soudain vous dire: "Oh, j'étais à Juan-les-Pins la première fois que j'ai entendu ça !". C'est d'émotion qu'il s'agit avant tout avec la musique.
Dweezil Zappa
HDJ : Votre père insistait souvent sur l'importance de garder son esprit ouvert. Et il fait dire aussi à l'un des personnages de Joe's Garage que "La musique est ce qu'il y a de mieux". Cela compte beaucoup pour vous aujourd'hui ?
DZ : Oui, rien n'équivaut à la musique en tant que forme artistique. La musique est toujours connectée à votre mémoire. Les images, les livres ne font pas exactement la même chose. En entendant un morceau de musique, vous pouvez soudain vous dire: "Oh, j'étais à Juan-les-Pins la première fois que j'ai entendu ça !". C'est d'émotion qu'il s'agit avant tout avec la musique. Ici, c'est un festival de jazz, alors nous allons proposer pas mal d'improvisation, avec une bonne section de cuivres aussi. C'est avant tout un plaisir de jouer cette musique. Et encore plus ici, si près de la mer !
L'actualité du jazz sélectionnée par Jean-Yves Chaperon et notre partenaire, Jazz News, dont le nouveau numéro est disponible en kiosque et sur son application Ipad avec un sommaire interactif, plus de 80 extraits de musique, des diaporamas sonorisés, des séquences vidéos, des partages sur les réseaux sociaux.
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