Indochine : "Babel Babel", l'Arena Tour, le cinéma... L'entretien intégral de Nicola Sirkis et oLi dE SaT

Babel Babel, le quatorzième album d'Indochine, est sorti samedi 7 septembre 2024. Pour accompagner la sortie de ce double album qui a l'originalité, pour l'époque, de compter 17 titres particulièrement longs, deux membres du groupe français ont été réunis dans les studios de RTL pour répondre aux questions de Flavie Flament : le chanteur Nicola Sirkis et le guitariste oLi dE SaT.

Qui dit sortie d'album, dit stress de l'artiste. Malgré l'expérience, leurs deux musiciens arrivent-ils à aborder cette épreuve avec calme et sérénité ? " Les retours apparemment ont l'air super bien, super bons, assure Nicola Sirkis. Ce qui est fou. Comme c'est un double album, tout le monde a son top 5, son top 10 et puis ça change tous les jours. On savait que cet album allait avoir une durée de vie et une durée d'écoute longues. Moi, je vais détester cet album jusqu'à la sortie. Je n'en pouvais plus", souffle le chanteur.

"Ça faisait deux ans et demi qu'on était dessus. Je doutais énormément personnellement. sur la qualité, explique-t-il. C'est d'une violence que je m'auto-inflige. Moi, je doute toujours. Mais là, on l'a réécouté tout à l'heure et, putain, il est pas si mal quand même."

Un sentiment que partage oLi : "On l'a écrit pendant deux ans et demi. Durant deux ans et demi, on est dans un circuit fermé. On écoute, on réécoute, on retouche, on écoute, on réécoute. Et heureusement qu'à un moment, il y a une date butoir pour qu'il sorte parce que je pense qu'on aurait pu encore écrire, retoucher encore six mois".

Ce que l'on sait sur la prochaine tournée

Avec ce nouvel album, les Indofans vibrent déjà en imaginant les concerts à venir. Ça tombe bien puisqu'une grande tournée qui se prépare. Elle commencera le 31 janvier 2025, à Aix-en-Provence et a été baptisée l'Arena Tour. 

"Les derniers gros concerts qu'on a donnés, c'était dans des gros festivals et le Central Tour dans des stades énormes, avec énormément de gens. Mais on est arrivé à rendre les stades humains en jouant au milieu. Personne n'était lésé sur le son et sur la qualité, rappelle Nicola Sirkis.

Indochine continue d'ailleurs sa stratégie d'accessibilité pour les prix des billets en refusant d'offrir les meilleures places exclusivement aux plus aisés. "On a toujours trouvé ça difficilement acceptable de mettre une hiérarchie par la richesse. Les privilégiés devant et les pauvres derrière, note le chanteur. C'est comme le Titanic. À la fin, ils coulent. Donc, ce n'est pas notre truc. On essaye - c'est compliqué parce que les productions qu'on fait coûtent très cher - mais on se bat là-dessus. Notre but n'est jamais de gagner de l'argent, c'est de faire participer et de vivre des moments".

Indochine... sur grand écran ?

Outre l'album Babel Babel et la tournée, Indochine se veut comme un groupe offrant un spectacle total. Les pochettes, les clips... L'aspect visuel a toujours été central pour le groupe français. Serait-il possible d'aller plus loin en imaginant un long-métrage ? Nicola Sirkis avoue être tenté depuis longtemps et avoir (au moins) un projet en tête. 

"Chaque chanson, pour moi, est un film, insiste en préambule Nicola Sirkis. Oui, j'ai envie, mais c'est... Je suis déjà fatigué de l'expliquer, plaisante-t-il. Je pense. Je pense [que je le ferai un jour], mais c'est déjà très présomptueux de le dire. Généralement, c'est moi qui m'y colle sur les clips. J'explique aux réalisateurs avec qui on va travailler parce que je n'ai pas le temps de tout faire. J'en ai fait quelques-uns, des clips, mais j'écris des trucs. On verra. On verra. C'est peut-être dans les tuyaux, comme ça ne l'est peut-être pas. Je suis un impatient. Donc le problème, c'est que le cinéma, c'est un métier extrêmement... Il faut une patience énorme", reconnaît le chanteur. 

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