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ÉDITO - Maison de Serge Gainsbourg : "On peut gérer un héritage avec intelligence et discrétion", salue Anthony Martin
La maison de Serge Gainsbourg a reçu cette semaine le label "Maison des Illustres", preuve de la réussite de cette initiative lancée par Charlotte Gainsbourg.
Serge Gainsbourg
Crédit : PHILIPPE WOJAZER / AFP
Six mois après son ouverture au public, la maison de Serge Gainsbourg a reçu cette semaine le label "Maison des Illustres". Une plaque est apposée sur la façade du 5 bis rue de Verneuil à Paris. "Maison des Illustres" est un label attribué par le ministère de la Culture (il en existe 250 en France), label qui apporte plus de communication autour du lieu, une signalisation routière spécifique, ou encore des aides pour la conservation et la restauration.
Charlotte Gainsbourg gère bien son projet. Cette maison, qu’elle a conservée dans son jus pendant 32 ans, elle a failli l’habiter, la vendre, la transformer, elle a retoqué une proposition, avant finalement de décider d’en faire un musée. On n’a rien su de toutes ces étapes. Elle a pris son temps. Elle a réfléchi. Quelques semaines après la mort de son père, Charlotte Gainsbourg avait racheté les parts de la maison et les objets à ses frères et sœurs. On ne le sait pas forcément, mais Serge Gainsbourg a eu 4 enfants : Charlotte et Lulu, qu’on connaît, et deux aînés qu’on ne connaît pas : Natacha et Paul, nés dans les années 1960. Natacha et Paul ont toujours fui la lumière.
Avant d’ouvrir la maison du père au public, Charlotte Gainsbourg a voulu l’approbation de tous les enfants. Et ils sont tous tombés d’accord ! Là encore, dans la plus grande discrétion. En plus, la Maison Gainsbourg est une réussite : déjà plus de 50.000 visiteurs en 6 mois. Charlotte Gainsbourg nous réconcilie avec le rôle de gardienne du temple. On peut donc faire partie d’une famille ultra-médiatisée, hériter de la lumière, et gérer un héritage avec intelligence, sincérité, efficacité et discrétion.
