"Le marché du streaming peut encore se démocratiser, estime Alexandre Bompard au micro de RTL, alors que la Fnac a annoncé dimanche 2 mars le lancement de son propre service de streaming payant par abonnement. Le distributeur cherche ainsi à se renforcer dans le secteur de la musique dématérialisée. "Des marques se sont
lancées mais elles n'ont pas vulgarisé le produit. 80% des gens ne
savent pas ce que c'est. Avec notre réseau de magasins, on va démontrer
ce qu'est cet usage, à quoi ça sert, comment ça marche", poursuit le PDG de la Fnac.
Le service de streaming du distributeur, baptisé "Fnac Jukebox", comprendra deux types d'abonnements : le premier à 2 euros par mois permettra l'écoute illimitée sur ordinateur de 200 titres choisis par le client, le deuxième pour 4,99 euros
donnera accès au même service sur l'ensemble du catalogue musical de la
Fnac (des millions de titres). Une option supplémentaire, à 5 euros par
mois, permettra également d'écouter la musique sur smartphones,
tablettes, etc, y compris hors connexion internet.
Pas de version
gratuite, donc, car la Fnac entend privilégier "le confort des clients", afin
"qu'ils ne soient pas interrompus dans leur écoute par des messages
publicitaires". "On veut introduire l'idée que la musique n'est pas un
bien gratuit, car zéro revenu pour les artistes, ça signifie la fin de
la diversité culturelle", assure Alexandre Bompard.
Cette nouvelle offre d'écoute de musique illimitée en ligne, sans publicité et sans engagement, viendra compléter la présence de la Fnac sur le marché de la musique, dont les ventes physiques ont tendance à baisser ces dernières années au profit de contenus dématérialisés. ""On vend 14 millions de disques par an. On est le premier disquaire de
France. 1/3 des ventes d'albums en France se vendent à la FNAC. "On est certain de pouvoir continuer à vendre des CD et être acteur
majeur du streaming tout en continuant à vendre des places de spectacle
et organiser des évènements culturels"
Un nouvel acteur d'internet pourrait bientôt faire son arrivée en France, l'Américain Netflix. Les grandes chaînes françaises, M6 et Canal + en tête, redoutent la concurrence de ce nouveau service de vidéo à la demande. "On est habitués à ça, assure Alexandre Bompard. La seule chose qu'on demande, c'est d'être soumis aux même règles de concurrence, au même niveau de taxation, à la même contribution au financement du cinéma, ajoute-t-il, estimant que "Netflix, Amazon, ce sont toujours des logiques prédatrices".
Pour sauver les petits libraires, une loi interdisant le cumul de la gratuité des frais de port avec la remise autorisée de 5% a été adoptée le 9 janvier dernier par les sénateurs, à l'unanimité. "Une belle intention. Mais la réalisation n'est pas la bonne, lâche-t-il, mettant en cause les "15 points de différence de niveau de taxe entre un acteur français installé en France, comme la Fnac, et un acteur installé au Luxembourg comme Amazon". "La différence de prix qu'on a avec Amazon n'a qu'une seule raison : ils n'ont pas la même taxation", assure-t-il.
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