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Mathieu Gallet révoqué par le CSA : "Une histoire d'exemplarité", analyse Alba Ventura

ÉDITO - Le patron de Radio France a finalement été révoqué mercredi 31 janvier. C'est une première. Mathieu Gallet faisait l'objet d'une condamnation pour favoritisme. Est-ce excessif ?

Le CSA a révoqué le président de Radio France Mathieu Gallet
Le CSA a révoqué le président de Radio France Mathieu Gallet
Crédit : AFP / Thomas Samson
Mathieu Gallet révoqué par le CSA : "Une histoire d'exemplarité", analyse Alba Ventura
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Mathieu Gallet révoqué par le CSA : "Une histoire d'exemplarité", analyse Alba Ventura
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Alba Ventura & Loïc Farge

Avant de parler de la révocation, il me parait important de dire que Mathieu Gallet aurait dû se mettre en congé, tout seul. Ne pas attendre d'être mis à la porte.

Il est le président de Radio France, une entreprise publique. Et quelles que soient ses compétences, son talent, il a été condamné pour favoritisme. L'affaire remonte à l'époque où il était PDG de l'Institut national de l'Audiovisuel (Ina).

C'est une condamnation en première instance. Une condamnation qui était suspensive, car il avait fait appel. Donc certes cette condamnation n'était pas définitive. Mais la logique aurait voulu qu'il se mette en retrait le temps de l'appel, qu'il mène son combat judiciaire à l'écart de sa fonction. 
 
Je peux vous assurer que dans des pays comme le Danemark ou la Suède, ou même aux États-Unis, vous ne restez pas à la tête d'une entreprise gérée par les deniers publics quand vous êtes sous le coup d'une condamnation pour non-respect d'appels d'offre.

Mathieu Gallet refusait de démissionner

C'est peut être injuste parce en terme de résultats, rien n'est à reprocher à Mathieu Gallet. On peut même considérer que le tribunal a été trop sévère. Mais il n'était pas seulement mise en examen. Il y avait une condamnation. Mathieu Gallet voulait aller au terme de son mandat. Il a refusé de démissionner. Il est entré dans un bras de fer avec son actionnaire, c'est-à-dire l'État.

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C'est donc une décision politique. Emmanuel Macron lui-même s'est saisi de l'affaire. Après la condamnation de Mathieu Gallet, il a envoyé sa ministre de la Culture au front. Et plutôt deux fois qu'une.

FranÃ