La chronique de Laurent Gerra du 6 décembre 2024

Emmanuel Macron s'est exprimé hier soir à la télévision. "Je vous ai compris", débute-t-il. "On n'a pas forcément l'impression, vu certaines des réactions ce matin", avoue l'animatrice. "La bataille suprême est engagée. La France... a perdu une bataille, mais la France n'a pas perdu la guerre. Dans les circonstances présentes, je ne me retirerai pas". "Oui, vous avez assez peu parlé de l'Europe", confie Mademoiselle Jade. "On peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l'Europe, l'Europe, l'Europe", explique-t-il. "C'est bon à savoir, mais vous n'avez pas peur que les troubles reprennent samedi à Paris ?" C'est alors qu'il commence à reprendre le discours de Charles de Gaulle : "Paris outragé, Paris brisé ! Paris martyrisé"...

François Bayrou était sur RTL pour parler de la situation politique française : "Vous étiez devant votre téléviseur hier soir ?" demande Mademoiselle Jade. "Naturellement. J'avais organisé une soirée plateau télé avec les vieilles pies du Modem. Nous tenions à regarder Emmanuel expliquer mes réformes aux Français, car les Français ont le droit de connaître mes réponses à leurs problèmes". Il s'explique : "Le président n'a même pas annoncé mes mesures phares, qui sont la 'poulopo' gratuite dans toutes les cantines et ma nomination surprise au poste de Premier ministre du pays. Car il faut une grosse tête rouge qui fait peur", explique-t-il...

Selon un récent sondage de l'institut Fruit, réalisé à la cafétéria de CNews, 9 Français sur 10 considèrent que la justice est trop laxiste et trop lente. Face à ces chiffres alarmants, le gouvernement a décidé de réagir en embauchant un expert reconnu d'une justice sévère et expéditive : John Rambo. "Vous trouvez, vous aussi, que la justice est trop laxiste ?" demande Mademoiselle Jade. "À ton avis, des mecs agressent des policiers, ils prennent des heures de travaux d'intérêt général. Ça me tire sur mes cicatrices quand je rigole". "Mais qu'est-ce que vous auriez espéré, vous, de la part de la justice française ?" se demande la journaliste. Il fait une révélation surprenante : "Un travail d'intérêt écologique, un truc beau pour la planète. La reforestation par exemple. On assoit le condamné sur un bambou et tous les jours on l'arrose"...