"Je préférais le racisme d'avant" : Ramzy Bedia dénonce une extrême droite "libérée et normalisée"

C'est une rentrée chargée pour Ramzy Bedia. Mercredi 17 septembre sortait Tourmentés, où il joue un ancien sergent devenu majordome. Puis, ce mercredi sort Classe moyenne, comédie dans laquelle il campe un gardien travaillant pour un couple riche.

Le comédien de 53 ans, moitié du célèbre duo Éric et Ramzy, multiplie les projets. Dans une interview accordée au Parisien, Ramsy explique préparer la sortie de sa chaîne Youtube avec son compère de toujours. La saison 2 de Comedy Class va également sortir ce vendredi 26 septembre. Il évoque aussi la volonté de faire du théâtre. "Mais personne ne me propose de pièce", regrette-t-il.

L'humoriste se rêve aussi en réalisateur, avec le film Le jour où tous les Arabes sont partis. Un projet qu'il a dû mettre "en stand-by". "Le sujet est trop tendu pour le moment", assure-t-il, précisant ne pas vouloir "faire un film qui serait mal compris". 

"L'extrême droite, ça ne peut pas être un bon choix"

Ramzy explique avoir toujours été confronté au racisme. "Quand j'étais petit, c'était le bon vieux Front National avec ses colleurs d'affiches qui nous couraient derrière pour nous frapper et avec Jean-Marie Le Pen qui avait un truc de pirate sur l'œil", détaille-t-il. Une extrême droite qu'il qualifie de "caricaturale", de "grotesque" et "facile à pointer". "On la voyait de loin", assure-t-il dans les colonnes du quotidien.

Mais désormais, le paysage a changé. "Aujourd'hui, l'extrême droite est beaucoup plus diffuse. Elle s'est libérée et normalisée", poursuit l'humoriste, mettant en cause "certaines chaînes de télé" sur lesquelles "il suffit de quatre secondes pour que ça retombe sur nous". "On est entourés par Trump, Bolsonaro, Milei, Meloni...", regrette Ramzy Bedia, qui assure "préférer le racisme d'avant".

Pour autant, il se dit confiant sur l'avenir et encourage les humoristes à se positionner. "Il faut faire un travail de fond et de talent", pointe-t-il. "Il faut continuer à montrer qu'il y a plusieurs France. L'extrême droite va se planter : la haine et l'exclusion de l'autre, ça ne peut pas être un bon choix", conclut-il.