"J'ai à cœur de me dévoiler" : confie Julie Bourges (Douze Février), grande brûlée

PODCAST - Pour le premier épisode de cette saison 3 de "Tenaces", Anaïs Bouton reçoit Julie Bourges, alias Douze Février. Elle revient sur ce jour du 12 février 2013 qui a fait basculer sa vie. Alors qu'elle fumait une cigarette, son costume de carnaval s'est embrasé la plongeant dans un coma artificiel de trois mois.

Julie Bourges alias Douze Février

Crédit : Julie Bourges

36. Julie Bourges alias Douze Février : le parcours de résilience d'une grande brûlée

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Le 12 février 2013, à l'âge de 16 ans, un accident tragique bouleverse sa vie. Alors qu'elle fumait une cigarette, le costume de carnaval de Julie Bourges, plus connue sous le nom de Douze Février sur les réseaux sociaux, s'enflamme, la plongeant dans un coma artificiel de trois mois.

"Il y a vraiment eu un moment où j'ai eu la sensation que j'avais le choix et que c'était plus facile de partir que de rester. Rester est un choix. C'est le choix que j'ai fait pour mes parents et pour ma famille", livre l'invitée d'Anaïs Bouton dans Tenaces, un podcast RTL. Commence alors un incroyable parcours de résilience entouré de ceux qui lui sont chers.

Dans sa reconstruction, un être tout particulier joue un rôle crucial : son chien, Iron. "Ça a été mon ange gardien après mon accident, confie-t-elle. J'ai vite compris que cet accident, il atteignait tout le monde, pas que moi, mes parents, mes frères. Et donc, j'ai énormément tué ma voix. Iron, ça a été celui qui écoutait tout et qui savait tout. Et il est parti l'année des 10 ans de mon accident, comme si sa mission avait été accomplie."

Il est très violent le regard des autres. Aujourd'hui encore. Mais ça fait aussi partie, je pense, de ma mission. C'est pour ça que j'ai à cœur de me dévoiler, de faire des publicités, des couvertures de magazine...

Julie Bourges

Vouloir se relever à tout prix. "J'ai jamais eu ce truc de vouloir m'isoler. En fait, moi, j'étais déjà une amoureuse de la vie, très bonne vivante. Et mon seul point, c'était je veux retrouver ma vie d'avant, même si je savais que ma vie ne serait plus jamais la même. Je voulais retrouver mes potes, je voulais retrouver mon autonomie, je voulais retourner à la gym. Et je savais que c'était en retrouvant des petits bouts de moi d'avant qui ferait que j'avancerais", confie-t-elle.

Et c'est ainsi que, pas-à-pas, Julie Bourges s'est reconstruite. Mais elle l'avoue, bien qu'elle soit aujourd'hui suivie par plus de 650.000 abonnés, le regard des autres est parfois difficile à confronter. "La plus grande discrimination, c'était le fait de m'interdire, par peur du regard des autres, de vivre tout simplement. Il est très violent le regard des autres. Aujourd'hui encore. Mais ça fait aussi partie, je pense, de ma mission. C'est pour ça que j'ai à cœur de me dévoiler, de faire des publicités, des couvertures de magazine... Et peut-être qu'un jour, une jeune fille de 16 ans qui a vécu un accident, quand elle sortira dans la rue, elle ne sera pas autant dévisagée comme moi j'ai pu l'être. Aujourd'hui, les grands brûlés se cachent, ne montent pas leurs cicatrices par peur du regard des gens."

Pour autant, Julie Bourges admet vouloir se détacher parfois de son accident. "Je crois que j'en ai un peu marre d'être Douze Février".

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>> Tenaces est un podcast consacré à des femmes qui se sont battues, qui ont osé... C'était impossible, alors elles l'ont fait ! Dans chaque épisode, Anaïs Bouton vous présente une personnalité dont le parcours est puissant, inspirant, original. "Tenaces" ou l'art de ne jamais rien lâcher.

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