Euro 2016 : "J'ai ri de bon cœur devant l'hymne parodique", raconte Isabelle Morini-Bosc

ÉDITO - La parodie de l'hymne de l'Euro 2016 par les humoristes du groupe Lolywood imagine un couple au bord de l'implosion avant le lancement de la compétition.

Lolywood a fait son propre hymne de l'Euro 2016

Crédit : Capture d'écran/Lolywood

Il paraît que le fait de rire retarde la ménopause, l'andropause, l'apparition des rides, la perte de mémoire et la prise de poids; bref, à en croire la Faculté, c'est le meilleur "truc" existant pour la santé avec l'aspirine, le Viagra et l'autobronzant. Oui, le rire c'est bon pour tout et tout est bon pour rire. J'ai donc effectivement ri de bon cœur en écoutant quoi je vous prie ? L'hymne parodique sur l'Eurofoot 2016.

C'est simple, je n'avais pas eu un tel coup de foudre Internet depuis Oldelaf et sa Tristitude, c'est dire ! Vous savez quoi ? J'ai même noté les paroles toutes affaires cessantes ce matin, ce qui ne m'était pas arrivé depuis les années lycée où j'avais recopié "in extenso" la tirade du nez d'Edmond Rostand. Soit dit sans que vous me tiriez précisément les "vers" du nez...Et même si c'est précisément tiré par les cheveux, je l'admets, de comparer Cyrano-fana-de-jeux-de-mots à une pochade éphémère pour fanas-de-jeux-de-jambes.

Ils ont en effet eu du "nez", les jeunes auteurs de cette chanson collée sur la musique et le phrasé de Je l'aime à mourir de Francis Cabrel. Dès le début de la séquence, on est accroché à l'image comme une toile de Monet sur un mur de musée. Qu'y voit-on? Une fille qui rentre chez elle et trouve sur son iPad une vidéo faite par son petit copain, accessoirement guitariste, qui la prévient : "Entre nous tout va bien, mais voilà qu'aujourd'hui, on est le 10 juin, et l'Euro c'est parti, j'préfère te prévenir"

Un couple au bord de l'implosion

Voilà, c'est effectivement bien parti, la rime est riche, et ne rime pas à rien : "Tu vas sûrement te dire, qu'un match ça va/Mais remballe ton sourire, car l'Euro dure un mois/On va plus sortir on va plus sortir/J'préfère te prévenir" Comme je ne vais pas vous le transcrire entièrement façon récitation de Cours élémentaire première année, sachez simplement qu'il lui conseille ensuite de passer le temps en lisant Paris Match ("T'as qu'à lire Paris Match" eut d'ailleurs mieux convenu, en nombre de pieds, que "T'auras qu'à lire Paris Match), puis il lui ordonne, en vrac, d'apprendre les règles du hors jeu pour harmoniser leurs rapports, de regarder "ses Ch'tis à Pattaya" sur l'iPad vu que lui "ne regardera plus ses fesses, ne fera plus l'amour, pensera qu'à Pierre Ménèz", avant la conclusion, assumée : "Et évite de me dire, 'C'est pas grave, C'est qu'du foot', où j'te ferai dormir sur une aire d'autoroute/Ça te f'ra réfléchir/J'préfère te prévenir"

Et comme les p'tits gars sont malins, ils laissent, pour finir, la parole à la fameuse copine, qui la prend, la bougresse : "Et tu comprends rien, à partir d'aujourd'hui, j'vais pouvoir enfin m'éclater toutes les nuits/Attends-toi au pire/J'vais m'faire offrir des shots de téquila/Ils n'auront qu'à me dire/Ça te dit on va chez moi, j'vais pt'être enfin jouir, j'préfère te prévenir" Quelle chute, de rein aussi apparemment ! Et bien oui, elle m'a divertie, cette chanson finalement finement "sociale" signée du groupe d'humoristes Lolywood. Si j'aimais le vin, elle me donnerait presque envie de prendre un "ballon" avec eux, tiens. Avant que les non-footeuses trinquent ! Bravo !

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