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INVITÉ RTL - Booder : "Je suis très fier d’avoir cette tête là"
Venu parler de son one-man show "Booder is Back" et de son apparition dans "Le grand jeu des années Club Dorothée" sur Gulli, Booder a refait sa télé avec Eric Dussart et Jade. Entre ses souvenirs télé les plus épiques et un regard sur la discrimination dans les médias, Booder a également évoqué son physique atypique.
"Je suis très fier d'avoir cette tête là" confie Booder, qui n'a aucun problème avec son physique, bien au contraire. "Je ressemble à mon grand oncle, qui était un grand homme, respecté dans le village dans lequel je suis né." poursuit-il. Il a toujours ri de sa singularité physique, jusqu'au jour où certaines personnes se sont mises à comparer ses particularités physiques à ce qu'ils pensaient être la maladie de leur enfant : "Je commençais à recevoir des témoignages de parents qui me disaient que leur fils avait la même maladie que moi. C'est très délicat de dire à la maman que je ne suis pas malade."
L'humoriste écrit ses sketchs sur ce sujet précis parce qu'il prône l'autodérision : "Je ris de la manière dont les gens me regardent (...) J'ai toujours eu la vanne facile, c'était inné en moi. Mais je pense à tous ces enfants qui ne l'ont pas et pour qui l'école devient une boucherie, parce qu'ils sont trop grands, trop petits, trop gros, et c'est comme ça que je combats le harcèlement scolaire".
Ces rumeurs sur sa santé sont nées à la télévision : "Un jour j'ai dit dans une émission que j'étais venu en France pour me soigner." Ce que les téléspectateurs ignoraient c'est que Booder est arrivé en France seulement quelques jours après sa naissance, pour soigner une maladie pédiatrique : "Quand je suis venu au monde, légèrement prématuré, j'avais un asthme très prononcé, une bronchiolite très prononcée. C'était en 1978, en plein été, dans un village marocain. Le docteur était aussi électricien et plombier, et il avait l'habitude de mettre au monde des chèvres. il a dit à ma maman que je ne passerai pas l'hiver" . C’est à ce moment que Booder rejoint son père en France pour être pris en charge. Pendant 6 ans, il enchaîne les rendez-vous médicaux à l'hôpital Necker : "C'est pour ça que je ne fais pas de blagues sur ma maman et mon papa sur scène, parce que ce sont mes héros"
Pour ou contre des quotas à la télé ?
Booder n'a pas souffert du racisme dans sa carrière : "On me prête une origine qui est d'une autre planète, donc forcément ça me sauve". L'humoriste et acteur refuse qu'on le définisse par sa couleur de peau : "Je veux qu'on m'embauche parce que je suis drôle et parce que j'ai du talent, pas pour mes origines". C’est pourquoi il est contre les quotas utilisés dans certaines entreprises et notamment dans les médias: "Je sais qu'aux Etats Unis ça existe, mais ça serait malheureux d'en arriver là". Il reconnaît néanmoins que la discrimination à l’embauche existe pour en avoir fait lui-même l’expérience avant de devenir artiste : "Quand on m'a dit d'enlever mon nom du CV et de ne pas mettre de photo, j'ai pensé qu'on touchait le fond". Booder espère une vision plus "anglo-saxonne : qu'on regarde ce qu'on a dans la tête et non pas sur la tête, là on avancera" conclut-il, plein d'espoir.
Les infos télé d'Eva Kruyver !
Booder a joué au quiz de l'actu télé d'Eva Kruyver :
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