Le musicien Jean-Michel Jarre a saisi la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), après une décision de la justice française le privant de l'héritage de son père, Maurice Jarre, lauréat de trois oscars pour la musique des films "Lawrence d'Arabie", "Docteur Jivago" et "La route des Indes".
"Ma sœur Stéfanie et moi portons notre cas devant la Cour européenne des droits de l'homme, pour manquement au respect des droits de la famille et pour atteinte excessive à notre sécurité juridique", écrit le pionnier de la musique électro dans une tribune à paraître vendredi 10 août dans le Parisien. "La requête Jarre/France a été introduite le 21 mars 2018", a indiqué un porte-parole de la CEDH, basée à Strasbourg.
En septembre 2017, la Cour de cassation, avait décidé, dans une affaire présentant de nombreuses analogies avec celle de l'héritage de Johnny Hallyday, de déshériter Jean-Michel Jarre et sa sœur, sachant que leur père avait organisé sa succession selon le droit californien. Décédé en 2009, Maurice Jarre avait légué tous ses biens à sa dernière épouse via un "family trust", une structure juridique prévue par le droit californien.
"Le droit des héritiers n'est pas seulement une affaire d'argent, il touche des domaines bien plus importants que sont la protection des liens familiaux et, pour les créateurs, le droit moral des artistes", avance Jean-Michel Jarre, dans sa tribune. "L'interdiction d'avoir accès, si on le désire, à une photo, à un effet personnel de son père ou de sa mère. Voilà ce qui est choquant", déplore le musicien de 69 ans.
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