Le prince Harry raconte le traumatisme de sa surexposition médiatique

Sorti dans 16 pays ce 10 janvier, Le Suppléant, le livre autobiographique du prince Harry, sera édité à 200.000 exemplaires en France. Des mémoires qui promettent de faire trembler Buckingham Palace, et dans lesquelles tout le monde en prend pour son grade : son frère William, son père le roi Charles III, sa belle-sœur Kate Middleton, ou encore Camilla, la reine consort.

Si on a l'impression d'avoir déjà tout vu, tout entendu, le récit du prince Harry réserve néanmoins quelques surprises. Au fil des pages, le duc de Sussex raconte dans le détail son quotidien éprouvant. Celui d'un homme sans cesse traqué par les paparazzi. "Mais comment ils savent ? Comment ils savent tout le temps où nous sommes ?", écrit ainsi Harry page 273. Le prince ne supporte plus d'entendre le moindre clic d'appareil photo. 

Ce dernier raconte des scènes incroyables. En 2012, il est attendu par des photographes à la sortie d'une boîte de nuit : 200 clichés seront pris en 10 secondes. Le mot d'ordre, "surtout ne pas les cogner". "Des crapules qui m'ont donné envie d'être partout sauf en Angleterre", commente-t-il. On ne compte plus les occurrences où il doit se déguiser pour ne pas être reconnu, monter dans le coffre d'une voiture, "comme dans un cercueil", écrit-il. 

Une prudence de tous les instants

Il s'est par exemple rendu à l'aéroport, pour son voyage de noces, dans un camion de déménagement. Même dispositif pour le jour de la naissance de son fils, Archie. Harry et sa femme Meghan partent pour la maternité cachés dans une fourgonnette banalisée. De retour chez eux quelques heures plus tard, ils constatent que le communiqué officiel du Palais annonce que "le travail a commencé". "C'est faux, tu sais bien que Meghan a accouché", tonne Harry. Sa communicante lui répond alors qu'il "faut faire durer le suspens". 

Les stratégies de Buckingham

C'est aussi cela que raconte le livre. Les mensonges du Palais, le décalage entre ce qu'il se passe réellement l'intérieur de Buckingham et ce qui est dit officiellement. Tout est écrit noir sur blanc, dans le détail. Entre chantage et stratagème. Ne pas démentir que Harry boit et se drogue permet au Prince Charles de changer son image : il n’est plus le mari infidèle, mais le veuf débordé par son fils malheureux.

Certaines anecdotes sont toutefois plus joyeuses. En 2005, pour le jubilé d’or de la reine Elizabeth II, marquant les 50 ans de son règne, un grand concert est donné. Harry raconte la scène : la reine tape du pied en rythme, bouge la tête avec la musique. Cela amuse et touche son petit-fils, qui sourit lorsqu’il réalise qu’Elizabeth porte des boules Quiès.