Françoise Hardy se confie sur sa volonté de "partir bientôt" et décrit son difficile quotidien

Françoise Hardy s'est confiée dans les colonnes de nos confrères du magazine Paris Match ce 14 décembre. L'occasion pour la chanteuse de donner des nouvelles de sa santé puisqu'elle se bat toujours contre le cancer depuis presque deux décennies. 20 ans à militer aussi pour l'amélioration des soins, la dignité des malades, contre la douleur et pour le droit à mourir dans la dignité. 

Celle qui va bientôt avoir 80 ans en janvier 2024 explique ne pas espérer vivre encore longtemps dans ces conditions. Que peut-on lui souhaiter pour son anniversaire ? "De partir bientôt et de façon rapide, sans de trop grosses épreuves, comme l'impossibilité de respirer", répond l'artiste qui explique vouloir "partir dans l'autre dimension le plus tôt, le plus vite et le moins douloureusement possible."

"Depuis mes dernières et récentes radiothérapies, je vais mal, car mon œil droit voit tout très flou et est douloureux. Ma narine du même côté est tout le temps bouchée. La bouche et l'arrière-gorge sont encore plus asséchées. C'est un cauchemar, décrit Françoise Hardy. À cause de ma vision détériorée, je ne peux plus lire. Je ne peux même plus regarder la télé, ce qui, quand je tombais sur un bon film, était la meilleure façon de déconnecter."

Dès 2021, la chanteuse qui avait alors 77 ans se disait épuisée par des années de maladie, particulièrement son cancer du larynx qui a nécessité des séances de radiothérapie. Elle expliquait au micro de RTL son quotidien et évoquait déjà son désir d'avoir recours à l'euthanasie. "Pour m'alimenter, ça prend 6 heures par jour. Le reste du temps, je réponds aux mails, je fais des soins médicaux importants, je suis complètement asséchée de partout à cause des rayons. Ils m'ont traversé 45 fois la tête. Ils ont brûlé mes glandes salivaires...", expliquait-elle.

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"À partir d'un certain moment où il y a beaucoup trop de souffrance et où il n'y a aucun espoir, il faut abréger les souffrances. C'est la moindre des choses. C'est humain. Ma mère a eu la maladie de Charcot qui est absolument insupportable. Ma mère a pu, avec ma complicité, se faire euthanasier. De savoir que son médecin pourrait l'aider et faire en sorte qu'elle soit euthanasiée quand elle ne voudrait plus continuer à vivre cette horrible maladie. Ça a été un confort extraordinaire. Il faut que la France en fasse autant. Il faut faire cette loi", implorait-elle.

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