Début décembre, Emmanuel Macron aurait qualifié
l'audiovisuel public de "honte de la République". Ses propos, rapportés
par des participants à la commission des affaires culturelles, ont laissé des
traces, même si l'Élysée a démenti. Interrogée dans le Journal du Dimanche,
Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions, a assuré qu'il n'y avait
pas de "climat de tensions avec l'État".
"Ce n'est pas la nature des liens que France
Télévisions entretient avec l'État, je parlerais davantage de nouvelles
exigences, a-t-elle précisé. Bien sûr que tous les salariés de l'audiovisuel
public ont été bousculés quand ces propos ont été rapportés. Mais ils ont été
démentis. En revanche, le président a clairement exprimé une volonté forte de
repenser l'audiovisuel public. On ne peut que se réjouir que cela soit de
nouveau une priorité !"
Ma mission consiste à offrir une télévision de qualité
Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions
Emmanuel Macron souhaite en effet lancer cette année un "grand travail de réflexion" sur l'audiovisuel public afin de répondre aux nouveaux usages des téléspectateurs et définir une stratégie pour concurrencer les nouveaux acteurs, comme Google et Netflix.
La patronne de France Télévisions indique au JDD qu'elle travaille "sereinement" avec l'État pour mener à bien ce projet d'envergure, "avec un partage clair des responsabilités". "Au gouvernement et au Parlement de définir la réforme, sa vision et son ambition, ma mission consiste à offrir une télévision de qualité aujourd'hui tout en préparant celle de demain", a précisé Delphine Ernotte.
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