Elle assure qu'elle ne démissionnera pas. Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, a pourtant fait l'objet d'une motion de défiance votée à 84% par la Société des journalistes (SDJ) de l'entreprise de télévision publique, mardi 12 décembre. Mercredi, 9% des salariés du groupe étaient en grève selon la direction. En cause : une réduction des dépenses du groupe prévue pour 2018.
Delphine Ernotte a été sommée par le gouvernement d'économiser 50 millions d'euros sur les 2,57 milliards de dépenses prévues pour l'année à venir. Pour ce faire, la direction du groupe envisage la suppression de 180 postes équivalents temps plein l'an prochain via des non-remplacements de départs à la retraite, dont 30 dans l'information. Ces mesures doivent être adoptées lors d'un conseil d'administration le 21 décembre.
Certains chantiers peuvent être difficiles, mais ils sont nécessaires"
Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions
Dans un message envoyé lundi aux salariés, la patronne du groupe avait dit prendre "au sérieux" la motion de défiance mais avait défendu les économies projetées, y compris dans l'information. "Certains chantiers peuvent être difficiles, mais ils sont nécessaires", a-t-elle déclaré. De leur côté les syndicats souhaitent mobiliser face à ce qu'ils considèrent comme une "asphyxie de l'entreprise, ainsi qu'un démantèlement partiel".
Outre les mesures d'économies, les organisateurs de la grève s'inquiètent d'une réforme en profondeur de l'audiovisuel public, que le gouvernement veut lancer l'an prochain.
Cet automne, la ministre a déjà évoqué certaines "pistes de travail" radicales. Parmi elles : le "rapprochement" entre France Télévisions et Radio France, ainsi qu'entre les réseaux régionaux de France 3 et France Bleu, mais aussi la suppression de France Ô ou le passage de France 4 à une diffusion 100% numérique. Les grévistes craignent un affaiblissement et un démantèlement partiel du service public.
Des propos très sévères du président Emmanuel Macron, tenus la semaine dernière devant des parlementaires, ont encore accru la tension. "L'audiovisuel public est la honte de la République", aurait-il dit selon L'Express, propos toutefois démentis par l'Élysée. Pour Force Ouvrière, ces signaux procèdent "d'une volonté d'instituer un climat anxiogène dans l'entreprise".
Delphine Ernotte et Mathieu Gallet, patrons de l'audiovisuel public, doivent présenter des propositions communes à la ministre de la Culture Françoise Nyssen le 21 décembre.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte