Elle s'appelle La Zarra, pseudo de Fatima Zahra Hafdi. Chanteuse canadienne révélée en 2021 avec son tube Tu t'en iras. "Chaque année l’Eurovision raconte une nouvelle histoire. Et cette année 2023 c’est donc une nouvelle page qui s’écrit, la cheffe de la délégation française, Alexandra Redde-Amiel et la direction de France Télévisions ont décidé de mettre entre parenthèse la sélection nationale cette année et annoncent que La Zarra portera les couleurs de la France à Liverpool, le 13 mai prochain lors de la grande finale de l’Eurovision 2023.
"Je suis très honorée de représenter la France à l’Eurovision, le concours de chansons le plus iconique au monde, explique La Zarra. Quelle fierté pour moi d'avoir la chance d’interpréter ma chanson devant plusieurs millions de téléspectateurs à travers le monde. Je suis une grande admiratrice des plus belles voix françaises comme Edith Piaf, Barbara, Dalida mais aussi Céline Dion et j’ai tellement hâte de faire découvrir ma chanson à tous les européens qui j'espère deviendra la leurs ".
Qui est cette artiste énigmatique qui a l’air d’être venue tout droit d’une autre époque ? Voix, regard, hanches, énergie, La Zarra affirme tout, sans concessions. Une liberté éclatante, fière, touchante, précise France 2 dans un communiqué. Elle surgit d’un grand classique hollywoodien avec l'indépendance têtue des grandes voix sans amarres. Le stylisme à la fois classe et flashy d’Audrey Hepburn ou de Marilyn Monroe, avec le sens du tragique d’Édith Piaf, l'ivresse post-moderne de Lady Gaga, la franchise à nu de Barbara et la fragilité de Dalida…
La Zarra ose toujours aller plus loin. Sensuelle ? Évidemment, tout en jouant sur les énigmes d’un cœur mystérieux. Moderne ? Vintage ? Tout à la fois, mais sans décalquer aucun modèle, toujours avide de force et d’élégance. Dans son enfance au Canada, elle rêve évidemment à la France de la mode et des chansons, tout en découvrant les voix orientales qu’on écoute dans une famille d'origine marocaine.
Elle écrit très tôt, prélude à ses chansons d’aujourd’hui, qui parlent d’elle – des confessions tranchantes, des sentiments catégoriques, elle chante avec sa voix chaude et distinguée ses désirs, ses espoirs mais aussi ses souffrances et ses désillusions avec une justesse sans pareil…
La Zarra est autodidacte et a tout construit. L’enfant passe des heures devant des vidéos de Mylène Farmer et Céline Dion en concert, rêvant à la vie d’artiste… Et, aujourd’hui, c’est pour la France que son cœur bat et que son art vibre, là où s’est inventé la femme libre et le plus impérieux des romantismes. Une histoire d’amour sublime et imprévue, qu’elle vit depuis son arrivée à la capitale, ville des possibles comme un rêve trop fort pour ne pas nous réveiller.
C'est le dernier mystère à percer. France 2 précise que la chanson sera dévoilée prochainement... Probablement dans la première quinzaine de février
Une Québécoise à l'Eurovision, est-ce une première ? Non. Coté français, la chanteuse québécoise Natasha St Pier avait déjà défendu nos couleurs en 2001 au Concours de l'Eurovision de 2001 à Copenhague, terminant quatrième. En 1988, souvenons-nous de Céline Dion qui avait représenté la Suisse à l'Eurovision et l'avait même emporté ! La même année, c'est une "presque canadienne" (elle le deviendra 3 ans plus tard), Lara Fabian Belge de naissance qui représentait le Luxembourg au concours.
La liste des chanteuses "canadiennes" à l'Eurovision est encore longue, on pourrait citer Sherisse Laurence en 1986 pour le Luxembourg (3ème), Annie Cotton en 1993 pour la Suisse (3ème), Katerine Duska en 2019 pour la Grèce (21ème).
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