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Comme en 2020, le chanteur Soprano est 4e
Crédit : Simon Decleves/SIPA
Il est l'une des personnalités préférées des Français, la plus populaire chez les 7-14 ans, notamment. Soprano sort Freedom, son huitième album solo, ce vendredi 21 juin. Le rappeur marseillais nous a accordé l'une de ses rares interviews pour évoquer, en particulier, sa première chanson politique.
C'est même le titre qui donne son nom au disque Freedom, un morceau écrit il y a un an et qui résonne à 10 jours du premier tour des élections législatives. "Le monde est devenu fou, la politique est cauchemardesque", chante Soprano. Il cible directement le Rassemblement national. "Il serait temps de faire des ponts et c'est de nous que ça dépend", dit-il aussi dans la chanson.
"Comme beaucoup de gens, on est tous perdus, assure-t-il. Pour qu'on en arrive au point que certains qui n'ont peut-être pas des idées de division se mettent à voter des partis qui sont dans la division, ça veut dire que ceux qui étaient avant n'ont pas fait le boulot, on est un peu perdus, les jeunes ne s'intéressent plus à la politique. Alors qu'une des libertés qui nous restent aujourd'hui, c'est le vote."
Quand je vois qu'il y a des gens qui peuvent voter pour des partis à l'extrême droite, moi, ça me met le frisson.
Soprano sur RTL
"Beaucoup de jeunes se disent : 'Mais pourquoi je vais voter' ? Rien n'a changé, poursuit-il. Tu les entends parler, ils sont défaitistes. Alors que nous, notre boulot, notre génération, c'est de leur donner de l'espoir, de la force pour qu'ils puissent construire quelque chose de plus beau que ce que nous, peut-être, on a construit."
À dix jours des élections législatives, l'hypothèse d'un gouvernement RN est envisageable. "Je dis FN, je ne dis pas RN, détaille Soprano. Je précise les racines du parti, le papa du parti, si on doit être un peu plus précis. Jean-Marie Le Pen. Voilà, beaucoup de gens ont oublié comment est bâti ce parti, les discours, les phrases choc. Je suis né à Marseille, j'ai grandi avec des jeunes, où il y a eu un jeune qui a été abattu par les colleurs d'affiches du Front National. Moi, ça m'a marqué, j'avais 15 ans".
"Aujourd'hui, poursuit Soprano, quand je vois qu'il y a des gens qui peuvent voter pour des partis à l'extrême droite, moi, ça me met le frisson, parce que je me dis, où on va ? En Italie, c'est pareil. Dans d'autres pays d'Europe, on commence à voir un avenir qui est en train de s'assombrir sur la division, sur des généralités qui blessent des communautés, des jeunes qui veulent peut-être avancer[...] C'est peut-être quelqu'un qui est diplômé, qui a envie de faire avancer les choses. Ces généralités-là, les parties qui ont des discours un peu à diviser les gens, ça me fait peur, ça me ramène aux chansons d'IAM à l'époque, ou NTM, ou Diams. Et je me dis, putain, on n'a pas avancé là."
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