DOCUMENT RTL - Mort de Patrice Laffont : "Aujourd'hui, je perds un père et un enfant-père", confie Olivier Minne

Icône de la télévision française, Patrice Laffont est mort à l'âge de 84 ans, mercredi 7 août. Le présentateur iconique de Fort Boyard, des Chiffres des Lettres, d'Intervilles, ou encore de Pyramide a fait une crise cardiaque dans sa maison du Luberon. Son ami proche, Olivier Minne, lui rend hommage en exclusivité sur RTL. Il s'est notamment confié sur le caractère de Patrice Laffont, un homme éternellement jeune. 

"Patrice était un enfant, est resté un enfant. Et je pense qu'on ne réussit jamais si bien sa vie d'adulte que si on arrive à préserver cette dimension-là. Il n'y a pas de nécessité à tuer l'enfant et Patrice, de ce point de vue là, avait une exigence très forte. C'est un homme qui a parcouru sa vie en aimant les aspects les plus clairs de ce qu'elle pouvait proposer. J'imagine beaucoup, à travers la légèreté qu'il pouvait proposer parfois, que c'était pour lui une manière de tenir à distance les dangers et les drames inévitables que la vie peut proposer. Il la tenait en garde cette vie-là en ne voulant prendre d'elle que le meilleur", salue Olivier Minne.

J'étais donc impressionné par cet homme que je voyais de loin passer.

Olivier Minne sur Patrice Laffont

Olivier Minne se souvient également de ses débuts. "Quand j'ai commencé à Antenne 2, j'étais tout minot, j'avais 22 ans et j'étais donc impressionné par cet homme que je voyais de loin passer. Et pour moi et Patrice, et des Chiffres des Lettres, c'était le goût des noix. Parce que je ne sais pas pourquoi je regardais cette émission avec mon père et ma sœur et nous mangions des noix pendant l'automne en regardant des Chiffres des Lettres. Et pour moi, j'ai toujours associé cette émission et Patrice au goût de la noix.

Je suis tellement heureux d'avoir eu cet homme dans ma vie.

Olivier Minne sur Patrice Laffont

On disait parfois Patrice Laffont bougon. Une façon peut-être pour lui de nous dire que finalement, c'était quelqu'un qui avait envie d'être un homme libre. "Clairement, il ne voulait pas qu'on l'emmerde et il ne revendiquait que cette liberté", estime Olivier Minne. "C'est quelqu'un qui voyait ce métier comme une aire de jeu. Il ne s'est jamais pris au sérieux. Jamais. Et il n'a jamais pris son métier au sérieux. Il l'a fait sérieusement, mais sans jamais se prendre au sérieux", salue Olivier Minne.

"Aujourd'hui, je perds un père et un enfant-père. C'est très étrange comme sentiment. Je suis évidemment très triste, mais je suis tellement heureux d'avoir eu cet homme dans ma vie", conclut Olivier Minne.

Vous pouvez retrouver l'intégralité de l'hommage d'Olivier Minne à Patrice Laffont en tête de cet article.