Anne-Sophie Lapix succédera à David Pujadas au 20 heures dès la rentrée

David Pujadas fait les frais de la politique de renouvellement impulsée depuis 2015 par la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte.

Anne-Sophie Lapix, bientôt présentatrice du 20h de France 2 ?

Crédit : David Fisher/Shuttersto/SIPA

C'est un véritable séisme cathodique. Après seize ans de bons et loyaux services, David Pujadas fera ses adieux au 20 Heures de France 2 à la rentrée, victime du renouvellement impulsé depuis 2015 par la présidente de France Télévisions. Le présentateur sera remplacé par Anne-Sophie Lapix, une "journaliste expérimentée, qui a déjà présenté des journaux de 20 heures ainsi qu'une excellente émission politique sur Canal+", selon les mots de Delphine Ernotte.

Concernant le choix d'écarter l'indéboulonnable David Pujadas, fidèle au poste depuis 2001, l'ancien membre du CSA a expliqué à nos confrères du Parisien "que le temps était venu de donner un nouvel élan" à la chaîne publique. Pour répondre à la contestation qui fait rage au sein de la rédaction, Delphine Ernotte a avancé dans les colonnes du quotidien qu'il était "inutile d'attendre que les choses aillent mal pour changer".

"Déstabilisation inédite"

Dès l'annonce du départ de David Pujadas, détenteur du record de longévité à la tête du deuxième JT le plus regardé de France, la Société des journalistes de France 2 a convoqué une assemblée extraordinaire, jeudi 18 mai dans l'après-midi, pour "envisager les réponses à apporter à une déstabilisation inédite de l'ensemble de la rédaction", a écrit la SDJ dans un message envoyé aux salariés.

Sommée par les salariés qui menaçaient de ne pas assurer le 13 Heures, Delphine Ernotte était venue en personne justifier sa décision devant eux mercredi 17 mai. Sa volonté de renouvellement a déjà eu raison de Julien Lepers et Patrick Sabatier, ainsi que des présentatrices d'Envoyé Spécial Guilaine Chenu et Françoise Joly. L'annonce du changement de tête au 20 heures se fait aussi sur fond de désaccords internes entre la direction de la rédaction et Michel Field, le directeur exécutif de l'information du groupe public, selon plusieurs journalistes.

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