C’est une question qui va coller les moins de 40 ans, et rappeler des souvenirs aux autres. Comme d’habitude, il y a trois explications, une seule est la bonne !
Réponse 1) Le premier commissariat de police joignable par téléphone était à Paris, quai des Orfèvres sur l’Ile de la Cité. C’était le fameux 17 quai des Orfèvres. Cela donna donc aussi le numéro de téléphone à composer pour le joindre.
Réponse 2) Du temps des téléphones à cadran, le 1 était le numéro le plus rapide à composer. Comme on voulait deux numéros proches pour la Police et les Pompiers et que les autres numéros courts étaient déjà pris, ils héritèrent du 17 et du 18 voisin.
Réponse 3) Choisir le 17 était évidemment destiné à se différencier des autres pays : on compose le 999 en Angleterre, le 911 aux Etats-Unis ou encore le 110 en Allemagne.
La bonne réponse est la réponse 2 !
C’est pour cela que je disais que seuls les plus de 40 ans peuvent comprendre. Et encore, peut-être faut-il être un peu plus vieux pour avoir réellement connu et surtout utilisé les téléphones à cadran, et non pas à touches... Pour composer un 0 ou un 9, il fallait faire un tour quasi complet au cadran avec son doigt, puis attendre que le cadran revienne à sa position initiale.
En cas d’urgence évidemment, c’était beaucoup de temps perdu ! A l’inverse, le 1 était tout au début du cadran : il suffisait de parcourir 2 centimètres avec son doigt pour composer ce chiffre.
On peut alors se demander pourquoi ne pas avoir donné le 11 comme numéro d’appel national à la Police. Je vous ai expliqué pourquoi dans la question ! Quand on a cherché un numéro d’appel identique dans la France entière pour joindre Police Secours, ou les Sapeurs Pompiers, sachant qu’avant et bien, il fallait connaitre le numéro du commissariat ou de la caserne, on voulait évidemment deux numéros qui se suivent. Or, probleme : si le 11 était bien disponible, le 12 était occupé. C’était... Les renseignements !
Juste derrière, le 13 servait aux dérangements, et le 14, à appeler les PTT, puis, France Telecom. Le 15 était libre, mais le 16 était pris par... les appels Paris-Province et Province-Paris ! Les deux seuls numéros courts libres et contigus étaient donc le 17 et le 18. Le 19, certains s’en souviendront, était l’ancêtre du 00, pour les appels internationaux.
Comme vous l’avez remarqué, il restait encore le 11 et le 15 et de disponibles dans cette liste : on donna le 15 un peu plus tard au SAMU, pour désengorger le standard des pompiers, et disposer d’un numéro dédié aux urgences médicales.
Et quant au 11, il fut utilisé pendant quelques années par le minitel, avant de devenir le 3611 rejoignant la galaxie des services télématiques payant et le fameux 3615...