Mao Zedong aurait pu être renversé, mais la stratégie de diviser pour mieux régner lui a permis de rester au pouvoir pendant plus de 25 ans. Avec la révolution culturelle chinoise sanglante, le dictateur chinois a causé la mort de plusieurs dizaines de millions de ses compatriotes.
Il est l'homme qui est à l'origine de la mort d'au moins 70 millions de Chinois. Au début des années 60, la Chine est exsangue. Sur le plan intérieur, le pays est au bord de la faillite. La population vit dans la terreur et sur la scène internationale, la Chine est isolée. Rares sont les dirigeants à pouvoir s'afficher avec Mao, qui est quasiment écarté du pouvoir. Mais, tel le phénix, il renaît de ses cendres.
En 1966, il décide de lancer une nouvelle campagne. Il appelle la jeunesse à prendre le pouvoir contre les ennemis du peuple. C'est la fameuse révolution culturelle. Des lycéens et des étudiants qui vouent un culte à Mao forment une milice, les gardes rouges. Leur mission ? Détruire tout ce qui est contre-révolutionnaire, tout ce qui représente la Chine impériale et promouvoir à la place l'homme nouveau.
Cette étrange opération qui s'accompagnera des meutes, des bastonnades, des meurtres, de destruction de livres et d'objets d'art. Mao veut faire table rase grâce à la jeunesse, seule gardienne de la pureté idéologique. C'est un véritable massacre qui se met en place. À Pékin et ses environs, 10.000 personnes sont assassinées en deux mois, dont des nourrissons, des enfants, des vieillards.
D'autres sont décapités, pendus, enterrés vivants, lapidés, noyés, ébouillantés ou explosés à la dynamite. Les femmes sont violées, un professeur est battu à mort par ses élèves, puis ils font cuire son cœur et son foie pour les manger. Des milliers de personnes mutilées sont handicapées à vie. Certains ont la langue ou le nez coupé. Des écrivains, des artistes, des enseignants, des intellectuels et des scientifiques doivent faire leur autocritique devant des milliers de personnes et bon nombre se suicident pour ne plus avoir à supporter les persécutions.
Les maisons sont pillées, les temples bouddhistes sont détruits, les musées profanés et les livres brûlés. La tombe du penseur Confucius est vandalisée et il s'en faut de peu pour que la cité interdite finisse en ruine.
Le culte de la personnalité de Mao est à son comble. Il faut apprendre par cœur et toujours avoir sur soi le Petit livre rouge qui compile les citations du tyran. Impossible de faire quelques kilomètres sans voir un grand portrait ou une immense statue à la gloire de celui qu'on surnomme le Grand Timonier.
En 1972, Nixon est le premier président américain à venir en Chine. Il serre la main de Mao Zedong.
Pendant ce temps, la Chine est en plein chaos. La révolution culturelle est devenue une véritable guerre civile. Alors Mao fait appel à l'armée pour amener l'ordre et se débarrasser de ses gardes rouges. Des millions de jeunes sont déportés au fin fond des campagnes, puis rééduqués.
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