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Lyon : les raison de la réussite du festival Quais du Polar
Jusqu'au dimanche 7 avril, le festival lyonnais propose une vingtième édition avec 135 autrices et auteurs et plus de 100.000 visiteurs attendus.
135 autrices et auteurs lors de la vingtième édition du festival Quais du Polar au coeur du Palais de la Bourse à Lyon. Parmi eux, de grands noms français et internationaux comme John Grisham ou encore Franck Thilliez.
Avec huit millions d'exemplaires vendus, l'écrivain français ne se lasse pas des rencontres avec ses lecteurs. "Ça me prend aux tripes. On sent qu'il y a beaucoup de recherches, ça explore plein de thèmes comme la mémoire ou la religion. C'est une montée en puissance et je me fais avoir à chaque fois", confie Clémence face à l'auteur de romans policiers et scénariste. Qui répond : "C'est toujours important d'essayer de surprendre jusqu'à la dernière page, c'est le propre de ce genre littéraire."
Dans les allées, certains sont prêts à attendre plus de deux heures, livre à la main, pour échanger quelques mots et obtenir une dédicace avec l'auteur(e). "J'aime bien les polars qui ont un fond, qui m'apprennent quelque chose. Faut vraiment que cela soit très bien écrit. Faut qu'il y ait de l'humour, du suspens, faut que ça nous tienne en haleine", explique Anne-Marie. Catherine, à ses côtés : "Il ne faut pas que cela soit trop glauque."
Pour elle, les bons polars sont ceux "qui ont de bons personnages auxquels on peut s'attacher et qu'on suit de livre en livre".
Le polar, "une vision de la société" selon Bernard Minier
Une chose est sûre : le polar ne connaît pas la crise ! Pour preuve : ce festival attirait 5.000 personnes pour sa première édition. 20 ans plus tard, la barre des 100.000 visiteurs pourrait être atteinte, voire dépassée.
Alors, comment expliquer un tel engouement ? Bernard Minier, l'un des champions français du genre, parle d'"émotions fortes". "C'est une vision de la société, c'est aussi peut-être comprendre un peu pourquoi le monde va si mal, pourquoi tout va de travers et se faire peur évidemment. Comme disait Lovecraft, la plus ancienne et la plus forte émotion humaine, c'est la peur."
