Jeux paralympiques 2024 : pourquoi la mascotte olympique est une invention française

Dans une minute, vous saurez pourquoi la mascotte olympique est en réalité une invention française.

Les différents modèles de la mascotte de Paris 2024.

Crédit : DAMIEN MEYER / AFP

AH OUAIS ? - 720. Pourquoi la mascotte olympique est une invention française

00:02:18

La mascotte olympique, c'est une invention bien plus récente que les Jeux Olympiques. Elle remonte à 1968, année des Jeux d’hiver de Grenoble. Avant, il n’y en avait jamais eu. C’est le comité d’organisation qui a eu cette idée un an plus tôt pour faire la publicité de ces futurs Jeux, et attirer déjà des touristes dans la région. C’est pour cela que l'on crée Dof, un dauphin, puisque Grenoble est dans le Dauphiné.

Cependant, un dauphin pour des Jeux d’hiver, c’est assez bizarre. Au dernier moment, la décision est prise de changer de mascotte. On contacte alors Anne Lafargue, la scénariste du Manège Enchanté. Elle a une nuit pour trouver une idée. Elle pense à un chamois, un ours, un Saint-Bernard... mais rien de convaincant. C’est face à sa feuille blanche comme une piste qu’elle a l’inspiration : un petit skieur avec une grosse tête, rouge et blanche, couleurs de la Savoie, sur un corps qui zigzague. On le baptise Shuss.

Un total de 46 mascottes sur 27 olympiades

Son invention fonctionne immédiatement, surtout auprès des enfants. 10.000 peluches sont commandées et 80.000 seront vendues, un énorme carton pour l’époque. Porte-clés, verres, boules à neige… On s’arrache Shuss. Le CIO tique un peu, car les produits dérivés pour eux, c’est un peu contraire à l’amateurisme et à l’esprit olympique. Mais face au succès de Shuss, on adoube ce personnage, la toute première mascotte de l’histoire des JO, qui va faire des petits. Puisqu'on compte 46 mascottes depuis.

Alors, oui, il n'y a eu que 27 Jeux Olympiques, hiver et été, depuis Grenoble 1968. Mais maintenant, il y a une mascotte pour les JO et une autre pour les Paralympiques. Faut dire que ça rapporte. Paris 2024 table par exemple sur 130 millions d’euros de revenus grâce aux produits dérivés et aux Phryges. Par ailleurs, c’est l’ours, l’animal, qui est revenu le plus souvent niveau mascotte : il a déjà été pris 7 fois comme modèle. Les prochaines mascottes que l'on découvrira seront des hermines Tina et Milo pour les prochains Jeux, ceux d’hiver en 2026, en Italie, à Cortina d’Ampezzo.

La rédaction vous recommande