Autoroutes : A6, A7, A507... D'où viennent leurs noms ?

La numérotation des autoroutes françaises peut sembler déroutante au premier abord. Pourtant, elle repose sur un système hérité de Napoléon Bonaparte, qui a structuré le réseau routier en s'inspirant d'une horloge. Plongeons dans l'histoire et la logique derrière cette organisation.

En 1811, Napoléon Bonaparte, soucieux d'unifier la France et de faciliter la circulation des troupes, met en place les routes impériales. Ces routes, partant toutes de Paris, sont numérotées dans le sens des aiguilles d'une montre, avec Paris comme centre. Ainsi, la Route Impériale 1, menant vers le Nord et Calais, symbolisait le rêve de Napoléon d'envahir l'Angleterre. Cette numérotation a été conservée pour les routes nationales et, par extension, pour les autoroutes.

La première autoroute française, inaugurée en 1946, fut baptisée A13, reliant Saint-Cloud à Orgeval, en écho à la Route Impériale 13 vers Brest. Le réseau s'est ensuite développé, avec des autoroutes comme l'A7, qui prolonge l'A6 de Paris vers le Sud, et se poursuit en A8 et A9 le long de la Méditerranée. Ce système, bien que complexe, suit une logique géographique et historique.

Dans les années 70-80, le réseau autoroutier s'est étendu avec une numérotation à deux chiffres par région, de 1 à 20 pour la région parisienne, et ainsi de suite. Les autoroutes à trois chiffres, quant à elles, désignent les rocades ou petites portions, avec des numéros dérivés de l'autoroute principale. Par exemple, l'A507 à Marseille relie l'A50 à l'A7. Une curiosité : l'A623, près de Toulouse, est l'autoroute la plus courte de France, mesurant seulement 415 mètres.