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19 juillet : Albert Spaggiari et le casse du siècle à la Société générale de Nice

Lundi 19 juillet 1976, un cambriolage exceptionnel avait lieu dans le sud de la France. L'équivalent de 31 millions d'euros a été volé.

Photo datée du 20 juillet 1976 de la Société Générale à Nice dont les coffres furent cambriolés par le gang des égoutiers, le 19 juillet 1976, dirigé par Albert Spaggiari, après s'être introduit dans l'édifice en passant par les égouts.
Crédit : STF / AFP
19 juillet 1976 : le casse du siècle à Nice
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Cyprien Cini - édité par Mathieu Terzaghi

Il y a 47 ans, le casse du siècle survenait à la Société générale de Nice. En allumant RTL, vous pouviez alors apprendre qu'un des cambriolages de banque les plus impressionnants de l'histoire avait eu lieu sur la Côte d'Azur…

Aucun indice, aucune empreinte, aucune piste quant à l'identité des artisans d'un tel coup de maître... les portes des salles des coffres étaient ouvertes, la banque sens dessus dessous. Et, une inscription sur un mur... Voilà tout ce qu'avaient pu constater les employés de l'établissement à l'époque. Mais, comment est-ce possible ?

Tout simplement, un tunnel de huit mètres de long et cinquante centimètres de diamètre depuis les égouts de la ville a suffi pour accéder au précieux trésor.

L'équivalent de 31 millions d'euros ont été dérobés. Les clients de la banque se regroupent tous devant l'immeuble et une passante reproche au directeur de la banque de ne pas se présenter ni faire de déclarations. C'est dire l'ampleur de ce qu'il vient de se passer. 

Qui se cache derrière ce casse ?

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Albert Spaggiari, photographe et ancien parachutiste dans l'Armée, est arrêté trois mois plus tard dans sa bergerie, après avoir été dénoncé par ses complices. Il se dit "cerveau" de l'opération. 

Deux mois durant, une logistique implacable a été mise en œuvre : "chalumeau, burin, bouteille d'oxygène, boisage du tunnel, moquette pour faciliter l'évacuation, tout était prévu", relate un témoin de l'époque.

Un beau jour, alors qu'Albert est auditionné chez le juge d'instruction, il saute de sept mètres de haut, le 10 mars 1977. Commence alors une cavale exceptionnelle : l'Amérique du Sud, la Suisse puis l'Espagne seront ses refuges. Il donne régulièrement des interviews clandestines, dans lesquelles il se vante de "continuer à fumer des Havane, boire du Dom Pérignon, avec les plus belles filles du monde, dans les plus beaux coins du monde".

Sauf que toute "bonne" chose a une fin. Malade et sans le sou, il meurt chez sa femme, en Italie, d'un cancer de la gorge. Beau parleur, le personnage excentrique connaitra une fin beaucoup moins rocambolesque qu'il ne l'avait espéré. 

Il inspira tout de même beaucoup de réalisateurs, puisque plusieurs films ont été tournés à son sujet.  

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