"House of the Dragon" (Max) saison 2, épisode 1 : un fils pour un fils

Vous connaissez la musique, mais les images sont inédites. C'est sur le célèbre générique de Game of Thrones que s'ouvre cette nouvelle saison de la série spin-off de la saga de fantasy : House of The Dragon. Les notes sont bien connues mais le générique a été changé pour coller à l'ambiance et aux personnages de la série. C'est une tapisserie médiévale qui conte cette fois les aventures des nobles de Westeros, en bataille perpétuelle pour le fameux Trône de Fer. Attention, si vous n'avez pas encore visionné cet épisode sur la plateforme Max (qui a hérité de cette série), la suite de cet article est pleine de spoilers. Passé cette nouvelle introduction qui ravira les fans, l'épisode 1 de cette saison 2 s'ouvre sur une scène en plein cœur de Winterfell, le territoire des Stark, héros principaux de Game of Thrones. Les spectateurs retrouveront avec émotion la forteresse du Nord, le Mur de glace géant, les soldats de la Garde de Nuit, le thème musical des Stark et même un ancêtre d'Arya, Sansa et Jon que l'on reconnaitra avec son accent écossais reconnaissable. Certains se diront même que l'acteur en charge de représenter les Stark à l'époque de la Danse des Dragons s'est probablement inspiré du jeu de Kit Harington pour créer un très efficace air de famille.

Mais l'intrigue de House of the Dragon n'a que faire du Nord pour l'heure... Rappelez-vous, la saison 1 s'est terminée sur la mort choquante d'un des fils de la reine Rhaenyra : Lucerys, dévoré par le dragon de son oncle Aemond Targaryen. L'heure est au deuil et à la vengeance. La tension entre le camp des Noirs (loyaux à Rhaenyra) et celui des Verts (camp d'Aegon II et de sa mère Alicent) est à son paroxysme. Rhaenyra est toujours profondément choquée par l'annonce de la mort de son jeune fils mais elle n'y croit pas (encore) complètement...

Pendant ce temps, au sein de la capitale, la reine Helaena Targaryen offre un discours incohérent à son frère et époux Aegon II. Elle explique être effrayée, non pas par les dragons de leurs ennemis mais par les rats qui sont omniprésents dans les couloirs du palais. Cette phrase sibylline n'est pourtant pas à prendre à la légère pour quiconque connaît bien l'univers de House of the Dragon. En effet, sous ses allures de noble naïve, voire simplette, Helaena dispose en réalité de certains pouvoirs surnaturels, des visions lui permettant de voir des bribes de l'avenir. Cette peur des "rats" se matérialisera à la fin de l'épisode.

La guerre peut-elle être évitée ?

Avant une scène très politique au sein d'un Conseil restreint du roi Aegon II, House of the Dragon nous fait la démonstration qu'elle n'a pas oublié de mettre du piment et un peu de sexe à l'image en nous présentant la reine Alicent très "proche" de son chevalier servant, Ser Criston Cole...  La scène du Conseil nous donne à voir deux éléments : la volonté toujours forte d'Alicent d'éviter la guerre avec son ancienne amie Rhaenyra et le goût d'Aegon II pour l'humiliation. Alicent et son père Otto privilégient la patience et la diplomatie quand le roi, lui, souhaite attaquer et soumettre les seigneurs tentés de lui tourner le dos. 

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Si Alicent apparaît comme une femme pacifique, elle est en réalité bien plus coriace et rude. Sa conversation avec son maître des espions, Larys Strong, le prouve. Ce dernier agit comme le bras armé (et discret) d'Alicent en se débarrassant définitivement de ses ennemis. Alicent sait que l'on tue pour elle et ses intérêts et elle laisse faire. Cela montre une couardise ou, du moins, une profonde contradiction morale de ce personnage qui affiche un visage bienveillant. 

Toujours à Port-réal, le jeune roi Aegon II apprend à gouverner sous le regard sévère de son grand-père Otto. Si Aegon est maladroit, il démontre qu'il est capable de faire des bons choix et qu'il souhaite aider ses sujets... même s'il ne comprend pas les conséquences négatives de ses décisions. Otto, qui est aussi la Main du roi, redirige ses ordres royaux, une leçon utile mais mal vécue par le roi qui a l'impression d'être considéré comme un enfant par ses conseillers. Une frustration qui n'échappe pas à Larys Strong qui y voit là l'occasion de grimper quelques échelons au sein de la cour... 

Pleurer des fils

Après avoir retrouvé un morceau du corps de son fils et de son dragon déchiqueté sur une plage, Rhaenyra est bouleversé par la douleur. Malgré son propre Conseil restreint qui lui propose différentes stratégies militaires pour reprendre la capitale, elle ne voit qu'une chose : tuer l'homme responsable de la mort de son fils. L'épisode consacre une scène très touchante en miroir au deuil de Rhaenyra. On voit cette dernière pleurer son fils avec son aîné en larmes dans ses bras. On voit aussi en parallèle, Alicent prier pour la mémoire du jeune Lucerys. Les deux camps semblent regretter cette guerre fratricide motivée par l'ambition et la vengeance... Mais ces sentiments sont plus forts que tout.

Les 20 dernières minutes de l'épisode sont consacrées à une mission : un assassinat. Daemon Targaryen veut satisfaire sa femme et nièce Rhaenyra et lui offrir la mort d'Aemond. Pour ce faire, il demande à deux assassins, surnommés Sang et Fromage et recrutés par l'intermédiaire de son ancienne maîtresse et maître-espionne Mysaria, de se déguiser en chasseurs de rats pour pénétrer dans le palais et tuer Aemond. Après une longue recherche, les deux hommes finissent pas tomber sur Helaena et ses deux enfants. Les cheveux sont argentés, ça fera l'affaire. La consigne de Daemon était claire mais les deux hommes, angoissés par cette mission qui s'éternise, décident de tuer un des jeunes princes en lieu et place de d'Aemond. Comble de la cruauté, ils demandent à Helaena de désigner l'héritier mâle parmi ses deux enfants. Traumatisée par le meurtre brutal de son fils, décapité en sa présence, Helaena fuit avec sa fille dans la chambre d'Alicent pour se cacher. Là, elle tombe sur la reine douairière avec son amant Criston Cole en pleins ébats... "Ils ont tué le garçon", lance-t-elle avant que le générique de fin n'apparaisse à l'écran.

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