Imaginez que votre actrice préférée apparaisse plusieurs secondes dans une bande-annonce. Une fois le film sorti, vous vous précipitez en salle pour le voir. Sauf que votre idole n'apparaît jamais à l'écran. S'agissait-il d'une publicité mensongère ? Oui, si l'on en croit les dires d'un juge américain.
Yesterday de Danny Boyle se retrouve dans cette exacte situation. Le juge fédéral Stephen Wilson a validé la plainte portée par deux fans d'Ana de Armas qui figurait dans la bande-annonce de la comédie musicale, d'après Variety. Sorti en 2019, le film retrace l'histoire de Jack Malik, un artiste qui trouve le succès en reprenant les titres des Beatles après que le monde entier a oublié l'existence du groupe et, par conséquent, toutes leurs chansons, excepté lui.
Il faut croire que l'actrice a pour sa part été oubliée au montage. En conséquence, Universal, le studio ayant produit le film, a été poursuivi pour publicité mensongère en janvier dernier par les deux cinéphiles, affirmant avoir loué le film sur la plateforme Prime Video uniquement pour y retrouver Ana de Armas.
Durant le procès, l'avocat du producteur a prétendu que les trailers, ces courtes séquences créées pour donner envie au spectateur, sont protégées par le Premier amendement de la Constitution des États-Unis. Il s'agirait, d'après la major, d'un "travail d'expression artistique" indépendant du film et doit par conséquent être considérée comme un objet "non-commercial".
Un argument rejeté par le juge Wilson, rappelant que les bandes-annonces, soumises à la loi californienne sur la publicité mensongère, sont considérées comme un produit marketing servant à la promotion de l'œuvre. Pourtant, ces dernières sont souvent prêtes avant le film en lui-même, comme celle de Jurassic Park qui était entièrement composée d'images n'apparaissant pas dans le long-métrage.
Dans le cas de Yesterday, le rôle d'Ana de Armas paraissait clé dans le développement d'une intrigue romantique. Coupée au montage, le scénariste Richard Curtis a justifié dans une interview sa décision par une appréciation négative du public des projections test.
Leur plainte reçue par le juge californien, les plaignants Conor Woulfe et Michael Rosza espèrent obtenir une compensation de 5 millions de dollars pour leur déception face à ce qui a été qualifié de publicité mensongère.
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