Disney fait un pari à 66 milliards de dollars. Le géant du divertissement va racheter les activités cinématographiques et télévision de son rival 21st Century Fox. Mickey n'est-il pas un peu dingo ? À ce tarif, l'interrogation est légitime. Il faut bien voir quand même que ce dossier secoue au-delà d'Hollywood l'industrie mondiale du divertissement audiovisuel.
Ce nouvel empire sera d'une puissance inégalée à la fois en terme de contenus, mais aussi de moyens de diffusion. À la base, la première explication est probablement d'ordre financier. Disney est une galaxie médiatique prospère, mais dont l'horizon en Bourse est limité. Elle pâtit, en effet, de la stagnation du film en salle et du déclin de la télévision traditionnelle. Du coup, les investisseurs considèrent que Disney ne joue plus dans la même cour que Netflix ou les Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple).
La seconde explication, c'est l'impératif industriel. Disney perd sa rente. Elle est sous la pression de nouveaux Jedi qui surfent sur l'exceptionnelle croissance des services de vidéo à la demande et de la télévision par Internet. Ces chevaliers sans peur ni freins siphonnent les recettes des chaines de télé par abonnement clientes de Disney.
Les investisseurs considèrent que Disney ne joue plus dans la même cour que Netflix
Christian Menanteau
Fox peut apporter deux armes de reconquête à Disney. La première, c'est un élargissement massif des offres exclusives qu'elle pourra proposer. Contre 66 milliards, monsieur Murdoch (le vendeur de Fox) dépose dans le portefeuille de Disney - où figurent déjà Star Wars, les séries Marvel et Pixar - le catalogue des studios de la 21st Century Fox, l'un des plus beaux du cinéma international. Il va aussi apporter ses séries télé. Il y ajoute les franchises, ces films que l'on décline à l’infini sur les écrans et dans le marketing : X-Men, Alien, mais aussi Homeland ou les Simpson.
La seconde arme, c'est une participation majoritaire dans la plateforme de diffusion en streaming Hulu qui concurrence Netflix. Elle va lui servir de fer de lance dans la guerre en cours pour la maîtrise des nouveaux canaux de distribution.
Au total, une exclusivité de contenus de notoriété mondiale et une plateforme pour contrer les jeunes barbares de la diffusion numérique : cette révolution peut faire craindre le pire pour des entreprises comme TF1, Canal + et tous grands médias européens.
- Bonne nouvelle pour Airbus, empêtrée dans une guerre des chefs : une commande record de 200 appareils par l'Américain Delta.
- Les créations d'entreprises ont affiché une hausse de 5,5% en novembre, après un bond de 2,8% en octobre.
14/20 à Elbee. C'est une petite voiture qui arrive en France. Elle peut être conduite par les gens en fauteuil roulant.
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