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Un complexe de cinéma UGC, à Paris.
Crédit : Stephane Mouchmouche / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Matthias Renault, député RN de la troisième circonscription de la Somme, a déposé un amendement proposant la suppression du CNC, le centre national du cinéma, en octobre dernier. Du moins, dans un premier temps, une ponction de la moitié de ses recettes parce qu'il finance, selon lui, des films en décalage avec les attentes de nos concitoyens.
Si l'amendement a été rejeté, il fait encore parler de lui sur les plateaux de télévision. Invité de RTL ce mardi 2 décembre, le président du CNC, Gaëtan Bruel, a répondu pour la première fois au Rassemblement national. "L'argent du CNC, ce n'est pas l'argent de nos impôts, c'est l'argent du public", a-t-il clamé. En effet, le CNC prélève des taxes sur les billets de cinéma et sur les abonnements de streaming.
Autrement dit, si vous n'allez jamais vous faire une toile ou que vous n'êtes pas abonné à Netflix, vous ne contribuez pas au financement du CNC. Cela n'a rien à voir avec les impôts par exemple où, que vous ayez une voiture ou non, vous participez quand même à l'entretien des routes. Voilà un premier élément de réponse à Matthias Renault, qui indique que "l’argent des Français" est "gaspillé pour une vaste entreprise de propagande".
Dans son amendement, Matthias Renault dénonce également des productions "souvent idéologiquement orientées et uniformes pour une rentabilité nulle". "Le CNC n'est ni de droite ni de gauche, il soutient tous les films en France", se défend Matthias Renault.
Et l'acteur culturel a de quoi prouver ce qu'il avance. Les œuvres les plus soutenues par le CNC sont des feuilletons des chaînes de télévision, que l'on peut qualifier de "populaires". "C'est Plus belle la vie, Un si grand soleil, HPI, Le bureau des légendes. En réalité, nous soutenons toutes les œuvres, et en particulier celles qui rencontrent le succès auprès des Français", ajoute Matthias Renault.
Autre membre du RN, autre détracteur du CNC. Fin novembre, sur Franceinfo, Sébastien Chenu déclarait qu'"un bon film se juge au nombre d'entrées qu'il fait". "Un film sans spectateur devant la toile, est-ce qu'il mérite d'être financé ?", s'interrogeait-il alors.
"Est-ce que dans une librairie, vous n'allez acheter que les livres qui font plus de 500 000 exemplaires vendus ? Je crois que le goût du public pour le cinéma, comme pour la littérature, comme pour la musique, repose sur une variété", lui répond le président du CNC. "La question est de savoir, est-ce qu'on produit des films à perte ? La réalité, c'est que non. Le cinéma est un secteur évidemment équilibré, ce qui fait que c'est une grande filière."
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