Le réalisateur Cédric Klapisch présente, ce jeudi 22 mai, son film au Festival de Cannes. Hors compétition, La venue de l'avenir sera en salles dès ce 22 mai. Et c'est avec ce quinzième long-métrage que Cédric Klapisch est enfin sélectionné au Festival de Cannes, malgré une longue carrière dans le cinéma.
C'est pourtant un événement qu'il connaît bien : "Je vais à Cannes depuis 1985, donc ça fait 40 ans. C'est un rendez-vous que j'essaye d'avoir chaque année. Une façon de découvrir des films, de rencontrer des gens, de faire la fête. Je suis très content d'enfin en faire partie après avoir attendu aussi longtemps. J'avais présenté à peu près cinq films pour Cannes qui n'avaient jamais pris."
La Venue de l'avenir raconte comment les membres parfois éloignés d'une même famille vont vraiment faire connaissance autour de l'héritage d'une propriété oubliée dans la campagne. En se rendant sur place, ils découvrent des photos d'Adèle, leur ancêtre de la fin du XIXe siècle. Le spectateur les accompagne pour un voyage dans le temps fascinant et émouvant entre 1895 et 2025.
Cédric Klapisch s'est en partie inspiré de sa propre famille pour nous raconter celle de son film : "Du côté de ma mère, mes deux grands-parents, Robert Meyer et Raymond Meyer, sont morts pendant la guerre. Et mon grand-père, Robert, avait beaucoup d'albums de photos. Je pense qu'inconsciemment, ce film est un peu né du fait que ma mère a été orpheline quand elle avait 9 ans. Donc ce qu'il me reste de mes grands-parents que je n'ai pas connus, ce sont ces photos."
Le film est aussi une réflexion sur l'héritage : "Ce n'est pas seulement combien on hérite. C'est aussi qu'est-ce qu'on hérite et comment on hérite. Le film parle beaucoup de photographie, de peinture. Quand les gens laissent des traces, ils les laissent à leurs descendants. Et ça interroge justement : comment laisser des traces pour les gens qui viennent après ?"
La Venue de l'avenir de Cédric Klapisch est joué par Suzanne Lindon, Julia Piaton, Vincent Macaigne, Cécile de France ou encore Abraham Wapler. Il est présenté donc ce jeudi soir à Cannes et sera disponible dès 20 h au cinéma. Le même soir que le traditionnel gala de l'AMFAR qui a lieu à l'hôtel du Cap à Antibes.
Sont attendus : Pedro Almodóvar, Marion Cotillard, Demi Moore, Spike Lee ou Adrien Brody. Le tout pour la bonne cause, puisque l'idée est de récolter des fonds pour la recherche contre le sida en mettant aux enchères des lots d'exception comme une des voitures de la saga Fast & Furious. Pour participer, il faut d'abord payer entre 17.500 et 40.000 euros le couvert. Certaines tables coûtent même entre 150 000 et 300 000 euros. L'an dernier, ce gala avait permis de récolter 16 millions d'euros contre le sida.
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