"Assassin's Creed" : pourquoi est-ce le plus grand succès français du jeu vidéo ?

C'est un événement pour les fans de jeux vidéo, le nouvel opus de Assassin's Creed : Shadows qui se déroule au Japon féodal du XVIe siècle sort ce jeudi 20 mars. Une sortie très attendue tant la licence Assassin's Creed est appréciée par les joueurs. Il s'agit tout simplement du plus grand succès français du jeu vidéo avec plus de 200 millions de jeux vendus depuis la création de cet assassin qui s’infiltre en toute discrétion. 

Le premier jeu, sorti en 2007, s'inspire d'un livre, le roman Alamut de Vladimir Bartol.  L'oeuvre raconte l’histoire des Nizarites, une communauté chiite du XIe siècle basée en Iran. En son sein, il y avait une secte de tueurs entrainés pour les meurtres secrets de cibles précises. 

Appelés Asasiyun, mot qui voulait dire "personnes de principes", leurs détracteurs les avaient rebaptisés Hashahshin car on prétendait qu’avant de commettre leurs méfaits, pour les euphoriser, on les shootait au haschich. Une histoire fausse mais colportée par Marco Polo. Hashashin a ensuite donné le mot italien assassino et assassin en français.

Des voyages à travers l'Histoire

Chaque jeu de la licence explore une époque de l'Histoire avec un assassin différent. Des croisades à la Renaissance italienne en passant par les Vikings, il existe 14 épisodes différents. D'ailleurs, celui au temps des drakkars, Assassin's Creed Valhalla, sorti en 2020, est l'opus qui a le mieux marché, avec plus d’un milliard d'euros de recettes et récompensé d'un Grammy Awards pour sa musique, le premier de l’histoire pour un jeu vidéo. 

Assassin's Creed fait aujourd’hui partie du top 10 des franchises les plus vendues au monde. 

Bien plus qu'un jeu vidéo

Il y a notamment eu un film en 2016 et un partenariat a été signé avec Netflix pour développer des séries en live action et en animation. 

Assassin's Creed s'est même invité dans le débat politique. En 2014, Jean-Luc Mélenchon s'était plaint que Assassin's Creed Unity, qui se déroule à l’époque de la Révolution Française, présentait de manière négative certaines figures emblématiques comme Robespierre. Il avait notamment qualifié le jeu de propagande contre-révolutionnaire, ce à quoi Ubisoft, le développeur du jeu, lui avait répondu qu'il s'agissait d'un jeu vidéo grand public, et non pas d'un cours d’histoire.