C'est une actrice iconique du cinéma espagnol. Muse de Pedro Almodovar, mais aussi star hollywoodienne récompensée par un Oscar en 2009 pour Vicky, Cristina Barcelona de Woody Allen, Penelope Cruz revient au cinéma ce mercredi 29 janvier à l'affiche de Cuban Network.
Un thriller d'espionnage du français Olivier Assayas qui revient sur la guerre sans merci menée par les services secrets cubains et les opposants castristes réfugiés en Floride. Durant des années, cinq hommes ayant demandé l'asile politique aux États-Unis avaient en fait infiltré ces réseaux qui, de leur côté, préparaient des attentats à Cuba pour plomber l'activité touristique et faire tomber le régime. Penelope Cruz joue Olga Gonzales, la femme d'un de ces hommes, que son mari n'avait pas averti de sa mission.
Son personnage a donc pris son mari pour un traître pendant des années avant de découvrir la vérité, de le rejoindre en Amérique et d'épouser sa cause à ses risques et périls elle aussi. S'agit-il donc d'une victime ou d'une héroïne ? "C'est difficile à dire car elle a dû prendre pas mal de décisions difficiles, y compris d'être longuement séparée de ses enfants car elle voulait rester fidèle à ses convictions et celles de son mari", assure l'actrice espagnole au micro de RTL.
Je ne suis pas obligée d'être d'accord avec mes personnages. Je n'ai pas à les juger
Penelope Cruz au sujet de "Cuban network".
"Moi quand joue dans un film qui évoque la politique, j'essaie toujours de clarifier les choses. Non, je ne suis pas obligée d'être d'accord avec mes personnages. Je n'ai pas à les juger. Je ne me demande pas ce que moi j'aurais fait dans leur situation", assure Penelope Cruz. "J'essaie juste de comprendre leur état d'esprit et pourquoi ils agissent comme ça. Ça n'aurait pas eu de sens de faire ce film pour prendre politiquement position car c'est un des conflits les plus complexes de l'histoire", explique l'actrice. "De quel droit dire qu'ils ont tort ou raison ?", s'interroge Penelope Cruz.
Cuban network a été en partie tourné à Cuba, la véritable Olga Gonzales vivant toujours là-bas, la comédienne ne l'a néanmoins pas rencontré sur le tournage. "Olivier ne souhaitait pas que nous les rencontrions. Quand j'ai joué Donatella Versace, tout le monde savait comment elle bougeait, parlait et j'ai voulu être très fidèle à ça, mais là c'était une autre histoire", explique l'actrice.
C'est en tout cas un nouveau personnage marquant pour une actrice qui n'envahit pas nos écrans. Elle tourne un ou deux films par an en moyenne mais incarne à chaque fois des personnages dont on se souvient : libres, sensuels et volcaniques... Le rôle d'Olga Gonzales est de ceux-là.
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