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Mayotte : 55.000 euros de dons, 3 tonnes de matériels... Les musées nationaux au secours du musée de l'archipel
Deux mois après le passage du cyclone Chido, Mayotte se reconstruit progressivement. Le musée de l'archipel n'a pas été épargné par le cyclone et les collections sont en danger. Mais il peut compter sur le soutien de plusieurs musées nationaux qui ont fait des dons financiers et matériels pour participer à sa réhabilitation.
Des bénévoles enveloppent des œuvres du Musée de Mayotte avec du papier bulle
Crédit : Musée de Mayotte et Bouclier bleu
La solidarité s'organise pour soutenir la vie culturelle à Mayotte, deux mois après le passage du cyclone Chido. Plusieurs musées nationaux, le Quai Branly, le musée d'Aquitaine à Bordeaux, le Louvre-Lens ou encore les réserves mutualisées des musées de Paris, ont fait des dons au musée et aux archives départementales de Mayotte.
Depuis le passage du cyclone, le directeur du musée de Mayotte, Abdoul-Karim Ben Saïd, et ses équipes tentent de sauver les collections. "On ramène les collections, objet par objet, et on les vérifie, on fait les constats d'état qu'il faut. Par exemple, on constate qu'il y a de plus en plus de moisissures, ce type de choses", indique Abdoul-Karim Ben Saïd. Ils sont aidés par des bénévoles du Bouclier bleu, un organisme de protection du patrimoine.
Un premier convoi centralisé à Toulouse est parti mi-janvier. À l'intérieur, trois palettes de matériel de conservation et de protection pour mettre en sécurité les collections. L'urgence étant de déplacer les œuvres en lieu sûr.
55.000 euros de dons
Au total, trois tonnes de matériel vont être envoyées vers l'archipel. "Du papier bulle, des boîtes pour emballer les collections et pour pouvoir les protéger. Il y a également du matériel pour protéger les équipes qui a été envoyé : des masques, des gants, des combinaisons", détaille Claire Léger, régisseuse du musée de la Résistance et de la Déportation de Toulouse.
"Les collections ont été très très impactées à plusieurs niveaux, c'est-à-dire qu'en fait on a des collections qui sont extrêmement fragiles de part leurs matériaux. On a beaucoup de textiles, on a beaucoup de matériaux périssables, du bois, des ossements, des coquillages, des animaux empaillés. Tout ça a extrêmement souffert du cyclone d'une part mais également de l'humidité ambiante", ajoute-t-elle.
Le département de la Haute-Garonne apporte un soutien logistique et financier. "Un peu plus de 10.000 euros sur un montant total de 55.000 euros", précise Vincent Gibert, vice-président du département de la Haute-Garonne.
"On a souhaité accompagner cela en coordonnant donc ces opérations et en effectuant également nous-mêmes un don pour pouvoir permettre à ce qu'on puisse aussi préserver l'histoire, la mémoire et la culture de cette île", poursuit-il. Une fois réhabilité, le musée recevra des dons de meubles pour ranger les collections.
