Homme de théâtre, de cinéma, de télévision, une voix reconnaissable parmi cent, Jacques Weber a pris ce temps d’arrêt dans son métier imposé par le confinement pour concrétiser de nouveaux projets. "J’étais dans un théâtre vide, j’avais envie de jouer et en même temps les salles de cinéma étaient vides. Mais quand les choses sont vides, il faut être plein, plein d’idées". Jacques Weber a alors décidé de réaliser trois films d’un nouveau genre, dans lesquels on découvre des acteurs au théâtre de l’Atelier à Paris, qui répètent une pièce sans décor, sans costume. On les voit sur scène, en coulisses, vivre, jouer, la proximité avec le téléspectateur est inédite. Le premier film Atelier Vania, dans lequel les comédiens répètent Oncle Vania de Tchekhov sera diffusé en prime time courant mai sur France 5. Deux autres films dans le même genre ont été tournés : Atelier Cyrano et Atelier Misanthrope.
Ce Journal Inattendu était aussi l’occasion de découvrir le regard posé d’un homme d’expérience, avec un certain recul, sur le monde qui nous entoure et comment il a été bouleversé par la pandémie qui nous secoue actuellement. "J’essaye de rester vrai dans une société devenue fausse", confesse Jacques Weber humblement, tout en étant très critique sur la plus haute autorité de l'État et ses décisions : "Je peux comprendre qu’il marche à vue mais on n’a pas attendu la Covid-19 pour comprendre que les promesses de monsieur Macron c’est du baratin, c’est du mensonge permanent, c’est de l’électoralisme mégalomaniaque. Je n’aime pas ce gouvernement. Il n’abime pas la fonction, mais on ne sait pas où ça va".
Jacques Weber avait choisi de recevoir Nicolas Hulot dont il admire les idéaux et les décisions. Pour l’ancien ministre de la Transition Ecologique, ce monde manque cruellement "d’unité" et devrait être plus "apaisé". Pour lui, le ministère de l’Ecologie doit tout simplement disparaître car l’environnement devrait être une priorité de chacun de membres du gouvernement.
Du haut de ses 71 ans, toujours aussi passionné par son art, Jacques Weber n’espère qu’une chose, que les hommes, les espèces végétales et animales, retrouvent "une fraternité culturelle".
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