Dalida : les sublimes tenues de scène de la diva exposées au Palais Galliera
Trente ans après le décès de la chanteuse, le Palais Galliera à Paris expose jusqu'au 13 août ses tenues de scène mythiques.

Dalida s'est suicidée il y a exactement 30 ans, le 3 mai 1987, quelques mois après avoir été l'actrice principale du film de Youssef Chahine, Le Sixième jour. Pour marquer cette date anniversaire, Le Palais Galliera, à Paris, expose les plus belles tenues de scène et de ville de la chanteuse. Les plus spectaculaires aussi, comme cette majestueuse cape à frange rose sertie de strass en cristal et brodé de plumes, que Dalida portait sur un body bustier et un nœud papillon pour chanter.
Nous sommes en 1980 au Palais des Sports et la période disco de Dalida, commencée en 1978, est à son apogée. Ses costumes de scène comme ses tenues pour les émissions de Maritie et Gilbert Carpentier, sont imaginés par le costumier Michel Fresney. Des robes fendues ultra sexy, ornées de strass, de paillettes, de plumes et de perles. Dalida n'hésite plus à porter des justaucorps, qu'on appelle Léotard, en maille couleur chair sertie de perles d'argent.
Des grands noms de la mode
Mais avant d'avoir un costumier pour ses shows, il faut rappeler que Dalida a fait appel à plusieurs grands couturiers, à commencer par Jacques Esterel, qui lui a réalisé les robes de ses débuts. En 1956, Dalida vient tout juste d'arriver de son Egypte natale. Elle est encore cette jeune fille brune pulpeuse, ses tenues de scène ressemblent à ses tenues de ville.
Des robes bustier en coton, forme de sablier en coton, avec des décolletés pigeonnants, des tailles étranglées, accentuant ses hanches rondes. Et comme Dalida adore montrer ses bras, elle a toujours privilégié des robes à bretelles, ou les robes bustiers. Pour son premier Bobino c'est Jean Dessès qui lui a imaginé sa robe, exposée au Palais Galliera.
Pierre Balmain lui a aussi réalisé plusieurs tenues. Elle le rencontre en 1960 et Balmain va petit à petit lui créer des robes qui mettent avant la chanteuse plutôt que la pin-up. Le 23 Novembre 1971, au lendemain de la première de Dalida à l'Olympia, les journaux titraient : Dalida a tué mademoiselle Bambino. Les journalistes la surnomme la Phèdre moderne. Dalida est devenue une héroïne tragique ravagée par la passion et adulée par ses fans.
Des tenues qu'elle choisissait elle-même
Dalida n'a jamais eu d'habilleuse attirée, elle choisissait elle-même ses robes et ses costumes. Elle aimait la mode, elle avait une conscience aigüe de ce qui lui allait ou pas. Si elle avait quelques couturiers fétiches, comme Azarro ou Jitrois, elle n'était pas exclusive des grandes marques. On trouve chez elle des tenues signées Carven, Cardin, Yves Saint-Laurent, mais on tombe aussi sur des marques éphémères, ou carrément des vêtements sans marque qu'elle avait chinés ici ou là, comme des maillots de bain imprimé léopard, qu'elle aurait acheté avec Sylvie Vartan aux USA.
On n’apprend pas grand chose de nouveau sur Dalida mais on apprend beaucoup sur l’époque. Sur la mode aussi, dont on jugera si Dalida l’a suivie ou précédée, si elle a fait évoluer le goût. Le scénographe Robert Carsen a inscrit des citations de Dalida sur les murs du palais Galliera. L'une d'entre elle dit : "Je ne regrette pas ce que j'ai fait mais ce que je n'ai pas fait". Et bien nous, on regrette un peu qu’elle l’ait fait.