VIDÉO - "La circulation alternée, c'est de la cosmétique", selon Christophe Bourroux
POINT DE VUE - La circulation alternée mise en place depuis lundi 17 mars reste une mesurette et ne règle pas tout, selon Christophe Bourroux, journaliste auto de "RTL".
"Pour moi, la circulation alternée, c'est de la cosmétique", affirme Christophe Bourroux, journaliste auto de RTL. L'automobile ne représente que 20 % de la pollution totale, "mais le reste, qu'est ce qu'on en fait ?" s'interroge-t-il. Les 80% restants correspondent à la pollution domestique, industrielle et agricole.
Autre problème qui n'est pas traité avec cette mesure, le temps de stationnement. "Une voiture qui circule dans un centre ville passe 20% de son temps à chercher une place pour stationner, et c'est autant de gaspillage, autant de pollution. Tant que ce problème ne sera pas résolu, la pollution continuera", explique le journaliste.
Le Diesel pointé du doigt
Largement critiqué depuis quelques jours pour sa forte pollution, le Diesel a pourtant été largement plébiscité auparavant : "Pendant des années, on a incité les automobilistes à acheter du Diesel et d'un seul coup, on nous dit 'le Diesel, c'est pas bon'", s'étonne Christophe Bourroux.
Le Diesel pollue, c'est une certitude, "mais cela concerne les véhicules anciens, pas les véhicules neufs qui, eux, bénéficient d'un filtre à particules", affirme-t-il. Les voitures sont donc trop vétustes : "Le parc automobile français est âgé de plus de huit ans, c'est énorme, explique Christophe Bourroux, il faudrait changer, or le système actuel favorise les véhicules Diesel, il y a un gros paradoxe". Les ménages restent ainsi avec leurs véhicules polluants, n'ayant pas assez de moyens pour les remplacer.
Circulation alternée : une mauvaise décision ?
Selon Christophe Bourroux, la circulation alternée reste une bonne chose, "mais pas dans ces conditions". Selon le spécialiste, il faudrait surtout "mettre en place des mesures qui permettraient de mettre à la casse tous ces véhicules anciens qui, eux, polluent."
