SeaBubbles : pourquoi il n'y aura pas de taxis volants sur la Seine
Les navettes électriques de l'ancien skipper Alain Thébault vont finalement s'installer au bord du Lac Léman.

Les SeaBubbles ne survoleront pas la Seine jusqu'à nouvel ordre. La startup fondée par l'ancien skipper de l'Hydroptère Alain Thébault et l'ancien champion de planche à voile Anders Bringdal n'a pas trouvé d'accord avec le port autonome de Paris pour installer ses taxis volants sur le fleuve de la capitale.
Malgré le soutien de la Ville de Paris et un premier test en situation en juin dernier, les blocages administratifs ont sonné le glas d'une expérimentation rapide des "bulles" à Paris.
Comme le rapporte Le Figaro, le port autonome de Paris n'a pas accédé aux conditions demandées par SeaBubbles. L'entreprise souhaitait pouvoir amarrer sans frais ses stations d'accueil à plusieurs endroits le long du fleuve et faire évoluer la réglementation en vigueur pour pouvoir faire circuler ses engins entre 30 et 50 km/h sur la Seine où la limitation est fixée à 12km/h.
Paris pas prête à assouplir sa réglementation
"Le port autonome de paris est régi par des règles mises en place il y a cent quarante ans pour les péniches Freyssinet. Et cela semble ne pas devoir changer", a regretté Alain Thébault interrogé par Le Figaro. "Nous sommes un établissement public, les règles sont les mêmes pour tous et les grilles tarifaires sont votées par le conseil d'administration", lui a répondu l'établissement.
Inspirées de l’Hydroptère, le voilier volant au-dessus des flots qui a permis à Alain Thébault de battre le record du monde de vitesse en 2009, les "bubbles" sont des petits bateaux futuristes entièrement propulsées à l’électricité qui se soulèvent au-dessus de la surface de l’eau grâce à des petites ailes immergées. Elles doivent permettre de désengorger le trafic de la capitale par le fleuve sans nuisance et sans pollution pour les occupants des berges.
Les "bulles" vont s'installer sur le Lac Léman
Ses espoirs parisiens ajournés, SeaBubbles va finalement s'établir en Suisse. Fort du soutien de plusieurs personnalités politiques locales, les "bulles" vont décoller vers les eaux du Lac Léman qui ne sont pas soumises à une contrainte de vitesse en dehors des zones portuaires. Une ligne pilote sera installée entre Genève et une commune voisine dès le mois d'avril. Cinq "bulles", intégrées au réseau de transport, serviront de taxis à la demande.
D'autres grandes villes ont affiché leur intérêt pour le projet, comme Chicago et Dubaï. Le concepteur des "bubbles" Alain Thébault a néanmoins promis de revenir à Paris.