La sonde japonaise Hayabusa-2 deviendra bientôt aussi connue que Philae et Rosetta. Elle a largué, vendredi 21 septembre, deux micro-robots au-dessus de l'astéroïde 162173 Ryugu, sur lequel ces engins sont censés se poser pour recueillir un maximum d'informations sur la composition minéralogique du sol de l'astéroïde.
Si les robots de deuxième génération, transportés par la sonde, parviennent à destination et font leur travail, il s'agira du premier succès mondial pour ce type de mission, après une précédente tentative japonaise ratée en 2005. À l'époque, le robot largué par sa sonde avait loupé son atterrissage sur l'astéroïde Itokawa et avait cessé de donner signe de vie 18 heures après avoir été largué par la première sonde Hayabusa.
"La séparation entre la sonde Hayabusa-2 et les robots s'est bien passée", précise l'Agence spatiale japonaise (Jaxa) dans un communiqué. Les chercheurs, qui ont amélioré les techniques depuis, pensent que cette fois sera la bonne. Mais ils doivent encore collecter des données pour le confirmer. "Nous avons très bon espoir", a assuré Yuichi Tsuda, un des responsables du projet au sein de la Jaxa, lors d'une conférence de presse.
Mesurant chacun 18 centimètres de diamètre et pesant (sur Terre) un kilo, les robots seront en réalité deux mini-rovers qui devront se déplacer sur l'astéroïde non pas en roulant, mais en sautant, une solution jugée plus sûre que de les faire rouler à la surface qui apparaît très accidentée et sur laquelle la gravité est très faible.
Après un périple de 3,2 milliards de kilomètres depuis la Terre, la sonde Hayabusa-2 s'était stabilisée en juin à 20 kilomètres de Ryugu, qui se situe actuellement à environ 280 millions de kilomètres de notre planète. La sonde s'est approchée de l'astéroïde dans le but de larguer les rovers avant de revenir à sa position initiale.
Le 3 octobre prochain, Hayabusa-2 devra aussi larguer sur Ryugu un analyseur autonome nommé Mascot, conçu par le Centre national d'études spatiales (Cnes) français et son homologue allemand DLR. La durée de vie de cet analyseur n'est que d'une douzaine d'heures. Il emploiera quatre instruments, dont un microscope spectral développé par l'Institut français d'astrophysique spatiale
Le point d'orgue de cette mission scientifique est de jeter violemment sur Ryugu un projectile pour provoquer un choc en surface et collecter les poussières ainsi créées. Il s'agit d'analyser quelles matières organiques et aqueuses étaient originellement présentes dans le système solaire.
Le but ultime est de contribuer à enrichir les connaissances de notre environnement spatial "pour mieux comprendre l'apparition de la vie sur Terre", explique la Jaxa. Les mini-rovers sont également équipés d'un total de 7 caméras, qui leur permettront d'envoyer vers la Terre des images d'une qualité inédite de la surface de l'astéroïde. En plus des images, les robots ont également pour mission de rapporter des échantillons sur Terre en 2020.
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