Premier système d'exploitation au monde en parts de marché avec Anrdoid, Google faisait jusqu'à présent construire ses tablettes et ses smartphones Nexus par d'autres fabricants, comme Samsung, LG ou Huawei. Pour la Pixel C, sa dernière tablette, sortie au début du mois de décembre, Google est désormais seul maître à bord. Très puissante sur le papier, elle doit lui permettre de concurrencer l'iPad Air 2 d'Apple, voire l'iPad Pro, et la Surface Pro 4 de Microsoft sur le segment haut de gamme. Que vaut-elle au quotidien ? Réponse après une semaine d'utilisation.
Google fait dans la sobriété sur le plan du design. La face arrière de la Pixel C est simplement égayée par une barre de LEDS multicolores, qui rappellent l'univers de Google et indiquent l'état de chargement de la batterie. Malgré des angles très droits sur les tranches, la tablette se prend en main facilement du fait de sa finesse (7 mm) et de son poids relativement léger (516 g). Elle ne comporte pas de boutons physiques autres que ceux dédiés au volume sonore et à l'allumage de l'écran. Tous les autres sont intégrés à l'écran tactile.
Le premier atout de la Pixel C est son écran. Avec 10,2 pouces de diagonale, il se rapproche plus de celui de l'iPad Air (9,7 pouces) que de l'iPad Pro. Il atteint une définition de 2560 x 1800 pixels, soit une densité de 307 ppp supérieure à celle de l'iPad Air 2 (264 ppp). Lumineux et bien contrasté, il offre l'un des meilleurs rendus du marché pour la consommation de contenus multimédias, les jeux vidéo et la navigation web.
La fluidité de l'affichage se prolonge dans l'interface. La Pixel C embarque le très puissant processeur Tegra X1 de Nvidia (octocoeur, cadencé à 1,9 GHz) et l'associe à une mémoire vive de 3 Go. Le résultat est une tablette hyper réactive, capable d'exécuter les applications les plus exigeantes (comme les jeux vidéo et la vidéo 4K) sans ciller. Elle ne surchauffe pratiquement pas et refroidit rapidement.
La plupart du temps, les tablettes puissantes souffrent d'une mauvaise endurance. Pas la Pixel C qui affiche l'une des meilleures autonomie du marché. Une quinzaine d'heures en navigation web, une douzaine en usage multimédias et plusieurs jours en mode veille. Elle se recharge via un connecteur de type USB-C, comme les derniers téléphones Nexus de Google.
La Pixel C est pilotée par Android 6.0, la dernière version du système d'exploitation maison de Google, proposée ici sans surcouche (dans une version brute). Simple et efficace, l'interface met à disposition tous les outils Google, de Gmail, à Drive, en passant par Chrome, Maps, Store, Hangouts ou Sheets. En revanche, elle souffre du manque d'applications optimisées pour tablette et n'est pas très adaptée à un usage bureaucratique.
Un clavier physique est proposé en option, commercialisé au prix de 169 euros (10 de moins que celui de l'iPad Pro). Fixé par magnétisme, il s'avère efficace en tant que tel mais n'est pas assez intégré à la tablette. Il ne comprend pas de raccourcis Android et n'offre pas d'interactions avec l'écran, par lequel il faut sans cesse repasser pour sélectionner ou valider une option, fastidieux.
Au final, la Pixel C se pose comme l'une des meilleures tablettes Android du marché. Simple et efficace, elle embarque un bel écran, dispose d'une puissance démesurée et se montre très polyvalente. Vendue 499 euros en version 32 Go et 605 euros en version 64 Go, elle rivalise avec l'iPad Air 2 mais reste en retrait de l'iPad Pro et de la Surface Pro 4. Elle ne saurait constituer une alternative à un ordinateur portable en raison du manque d'ergonomie d'Android sur un produit de cette dimension (pas assez d'applis optimisées, pas d'écran partagé, pas d'interactions clavier-tablette) et gagnerait à embarquer un système d'exploitation hybride.
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