D'abord c'est un vrai exploit, car il faut déjà arriver au sommet du Mont-Blanc en emportant du matériel de mesure. Une fois tout en haut, il faut trouver le point culminant. Il change régulièrement, en fonction du vent, des chutes de neige et même du passage des alpinistes. Car entre 2 et 3000 personnes arrivent chaque année au sommet et piétinent la glace. Le point culminant peut se déplacer d'une trentaine de mètres par an.
Longtemps, dans nos livres de géographie, le Mont-Blanc mesurait 4.807 mètres. Cette mesure datait du XIXème siècle. Mais les nouvelles technologies et le satellite sont venues bouleverser l'Histoire. En 2001, des géomètres, grâce à des appareils de précision, ont recalculé l'altitude. Verdict : trois mètres de plus. Depuis, ils y retournent tous les deux ans. Ils plantent dans la glace une sorte de canne, avec au sommet un GPS haute définition.
Ils mesurent non seulement l'altitude précise, mais aussi la largeur de la calotte de glace qui recouvre le sommet. Ils vont la reconstituer en 3D sur ordinateur. Cela va permettre d'essayer de savoir si le réchauffement du climat a un impact ou non tout en haut. Sur le bas du massif, c'est visible. Cet été on a même connu le pire, avec des glaciers noirs qui fondaient pratiquement à vue d'œil. Mais au sommet, c'est moins évident. La température est toujours en-dessous de zéro.
Ces géomètres, partis mardi 8 septembre, ont tous réussi l'ascension. Il faisait très beau. Ils dévoileront les résultats à 11 heures ce jeudi depuis le refuge du Nid d'Aigle.