Une révolution numérique au service du patient. Des scientifiques se penchent sur une nouvelle technique d'expérimentation qui permettrait de tester des traitements de manière numérique. Aucun contact avec les humains ni les animaux, tout se ferait via une simulation informatique.
Un rendez-vous chez le médecin, une brève auscultation et la possibilité de savoir comment votre corps réagira aux différents médicaments avant même qu'ils vous soient prescrits. Voilà ce qui vous attend d'ici quelques années. Des experts développent une nouvelle technique d'expérimentation, appelée la méthode "in silico". À terme, cette dernière devrait modéliser un corps identique à celui de l'être humain. Même composition, mêmes organes, même fonctionnement, cette modélisation semble être la clé des prochains tests cliniques.
Grâce à cette méthode innovante, les praticiens pourront caractériser et prédire la toxicité d'un candidat-médicament, voire son efficacité, avant même son expérimentation in vivo. Ils seront également aptes à simuler des opérations chirurgicales sans le moindre corps "réel". "Avec la simulation vous pouvez commencer à aborder la complexité physiologique, comprendre comment le produit et sa cible se comportent dans l'organisme du patient", a déclaré à l'AFP Adriano Henney, secrétaire général de l'Avicenna Alliance, une association missionnée par la Commission européenne sur ces enjeux.
Actuellement, pour tester des traitements médicaux, les experts réalisent des expériences menées en laboratoire (appelées "in vitro) puis sur des êtres vivants ("in vivo"). Ces études cliniques sont longues et coûteuses, avec un taux d'échec très important. Moins de 10% des candidats-médicaments testés arrivent sur le marché. Un risque souvent invoqué par l'industrie pharmaceutique pour négocier des prix très élevés. "Si on peut détecter plus tôt une molécule qui pose problème ou qui va marcher, c'est évident que ça peut réduire le coût total de la recherche-développement d'un groupe pharmaceutique, et donc potentiellement le prix de ses médicaments", a avancé à l'AFP Serge Albou, fondateur et président de Bionext, société strasbourgeoise qui vient de lancer sa plateforme en ligne de bio-simulation.
De plus, cela permettrait de réduire les risques d'effets secondaires sur les patients qui se portent volontaires aux tests cliniques. En novembre 2016, un patient est décédé après un essai thérapeutique qui avait mal tourné au sein du CHU de Rennes.
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