Personne ne le remarque mais les calculs des astronomes l'affirment : le système solaire serait en plein milieu d'un événement spatial tumultueux, un ouragan de matière noire qui déferlerait sur la Terre à la vitesse astronomique de 500 kilomètres par seconde.
La matière noire ne peut être ni vue ni sentie car elle n'interagit pas avec la matière "ordinaire" (ou baryonique) qui émet des rayonnements. Elle constitue de fait l'un des plus grands mystères de l'Univers, un véritable point d’interrogation pour les scientifiques en matière de connaissance et de compréhension de l'évolution des corps célestes.
Considérée comme l'élément créant la gravité nécessaire pour influer sur les mouvements cosmiques, les scientifiques déduisent sa présence en fonction des mouvements des étoiles et des galaxies. Les données envoyées par le satellite Gaia en 2017 ont permis aux astrophysiciens de détecter un flux stellaire correspondant à ce qu'il reste d'une ancienne collision galactique.
Il y a plusieurs milliards d'années, notre galaxie en dévorait une autre, une galaxie sphéroïdale naine. Aujourd'hui, le flux restant de cette collision, baptisé S1, se compose de quelque 30.000 étoiles en mouvement, accompagnées de matière noire. Et c'est en plein milieu de ce flux que se situerait en ce moment la Terre.
Une opportunité pour les scientifiques de comprendre ce qui compose la matière noire, comment elle agit et quel est son rôle. Une équipe de chercheurs de l'université de Saragosse (Espagne), menée par le physicien théoricien Ciaran O'Hare, se sont penchés sur la question dans une étude publiée dans la revue Physical Review D. Des recherches qui n'ont pas permis d'en apprendre plus sur la matière noire, à cause notamment des appareils de mesure pas encore assez perfectionnés.
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