La conquête de l’espace repart de plus belle. Le 22 avril, l’astronaute français Thomas Pesquet décollera pour l’ISS, la station spatiale internationale, et le 16 avril dernier, la NASA a donné le coup d’envoi d’une nouvelle expédition lunaire.
La NASA projette de renvoyer des hommes sur la Lune, pour la première fois depuis presque cinquante ans. Et en fin de semaine dernière, elle a confié à l’américain Space X, dirigé et créé par Elon Musk le patron de Tesla, la réalisation de la navette qui devrait voyager en 2024.
Cette navette devrait utiliser une fusée construite par Boeing. C’est Trump qui avait relancé la conquête de l’espace, avec le gigantesque projet Artemis, qui vise littéralement à coloniser la Lune, notamment pour contrer les initiatives de la Chine. Les Chinois aussi rêvent de la Lune ? Oui. Il y a là bien sûr la rivalité stratégique avec les États-Unis.
La dernière fois que la terre a envoyé des hommes sur la Lune, nous étions en pleine guerre froide, avec l’Union soviétique. La guerre froide revient, cette fois-ci avec la Chine, et la conquête de l’astre nocturne aussi. Les Chinois ont lancé à l’automne dernier la mission Chang E 5, du nom d’une déesse mythologique locale, qui a fait l’aller-retour, sans présence humaine à bord, pour collecter de précieuses roches qu’elle a rapportées en atterrissant en Mongolie intérieure.
Autant d’échantillons qui sont aujourd’hui analysés secrètement dans un laboratoire de Pékin. La Chine veut lancer sa propre station spatiale dès 2022, et une mission lunaire habitée à partir de 2025.
Sur la Lune, il y a d’énormes ressources minières, des métaux et terres rares qu’on utilise dans l’électronique
François Lenglet
Mais qu’est-ce qu’on cherche sur la Lune ? Il y a d’énormes ressources minières, des métaux et terres rares qu’on utilise dans l’électronique, mais aussi probablement de l’hélium 3, un carburant ultra efficace, qui serait le véritable motif de la mission chinoise récente, selon le South China Morning Post, le journal de Hongkong. Sur terre, ce matériau vaut un million de dollars le kilo… Cela pourrait permettre d’aller sur Mars, à partir d’une sorte de station service lunaire.
Ça veut dire qu’on se prépare à exploiter la Lune ? C’est l’objectif de l’Amérique, qui répète que cette fois-ci, elle va sur la Lune pour y rester, avec une présence permanente à partir de 2028. Le projet Artémis élaboré par l’administration Trump prévoit de mettre en place une station orbitale près de la Lune, une sorte de hub, en liaison avec un commandement militaire de l’espace. Il associe différents pays, et des entreprises privées à la fois pour construire les infrastructures et exploiter les ressources extra-terrestres.
Cela pose d’ailleurs un problème juridique, car au terme d’un accord international qui date de 1967, la Lune est une propriété de l’humanité, qui ne peut être soumise aux souverainetés nationales de la terre et doit être utilisée seulement à des fins pacifiques. En 2015, le Congrès américain a toutefois voté une loi permettant aux États-Unis d’exploiter commercialement les ressources spatiales. Loi prolongée par un décret de Trump, malgré l’absence de consensus international, en avril dernier. Il s’agirait de créer des colonies mais qui ne concerneraient pas les extra-terrestres vivants, si jamais on en trouvait.
Et l’Europe, que fait-elle là-dedans ? Elle est associée de près à Artemis. L’Agence spatiale européenne devrait participer en construisant, avec Airbus et Thalès notamment, un module destiné au ravitaillement et aux communications avec la terre, et des modules d’habitation. Pour la première fois, l‘Europe s’est doté d’un budget spatial important, 13 milliards d’euros, sous la houlette du commissaire français Thierry Breton. Mais il concerne plutôt les lanceurs et les satellites, un secteur également en pleine expansion.
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