En Australie, les pirates sont aussi ceux qui achètent le plus de films

Ce débat est ancien et fait rage depuis l'apparition du piratage. Une nouvelle étude commandé par la Fondation IP en Australie révèle que les pirates sont aussi ceux qui achètent, louent et regardent le plus de films de manière légale. 

L'enquête a révélé que parmi les 18-64 ans, 29% des adultes sont des pirates réguliers ou occasionnels. Un chiffre en hausse par rapport à l'année dernière puisqu'il représentait seulement le quart de la population. Un taux qui atteint même les 36% pour la jeune génération des 16-17 ans.  

Mais la consommation illégale de films et séries télé n'empêche pas les "jeunes digitaux" à franchir la ligne de la légalité. Alors que 35% des pirates avouent télécharger minimum un film par mois, 38% d'entre eux ont également consulté ou loué un film ou une émission légalement sur cette même période. Ce chiffre n'atteint que 27% pour les non-pirates. 

Des résultats opposés en France ?

En juin dernier, la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) contredisait cette idée : non, les pirates ne dépensent pas plus que les autres. Selon un sondage réalisé et relayé par L'Express, aucun lien de causalité n'apparaît entre les consommations illicites et les dépenses culturelles en France.

Si les moins de 35 ans sont les plus grands consommateurs des contenus numériques illégaux, ce sont aussi ceux qui consomment le moins en biens culturels. Avec 52 euros dépensés chaque mois dans les activités culturelles, ils sont en dessous des 80 euros de la moyenne nationale.

Un résultat tout de même à relativiser puisque le sondage d'Hadopi se base sur l'ensemble des activités culturelles. DVD mais aussi livres, expositions, spectacles ou jeux vidéo sont comptabilisés dans les dépenses contrairement à l'enquête australienne où seul l'achat et la location de films et séries sont pris en compte.