Deux semaines après l'éclipse totale de Lune, c'est le Soleil qui s'est caché, ce samedi 29 mars. Cette éclipse, la dix-septième du XXIe siècle et la première de l'année, a duré environ quatre heures, de 9h50 à 13h43, heure française, et a été visible sur une partie de l'hémisphère nord, de l'est du Canada à la Sibérie. Mais dans l'Hexagone, elle était visible entre 11h et 13h.
"Les premiers continentaux à la voir sont les habitants de Mauritanie et du Maroc et les derniers ceux du nord de la Sibérie", indique Florent Deleflie, astronome à l'Observatoire de Paris-PSL, chargé pour la France du calcul des éphémérides.
En France métropolitaine, entre 10 et 30 % de la surface de l'astre ont été occultés, selon les régions. C'est en Bretagne, du côté de Quimper, que l'éclipse a été la plus visible, avec 31 % du Soleil obscurci. Suivent la Normandie et les Pays de la Loire, obscurcis entre 26 et 28%. Pour Lille, c'est un quart du Soleil caché en fin de matinée. Enfin à Paris, presque pareil, 23% du Soleil.
À l'œil nu, aucune différence n'était donc perceptible. Mais, en cas de ciel dégagé, il était tout de même possible de profiter du spectacle à condition de se munir d'équipements adaptés pour protéger ses yeux.
Pour ceux ou celles qui n'ont pas pu observer le spectacle, rendez-vous le 12 août 2026, pour une éclipse totale, dont la zone de totalité ne traversera pas l’Hexagone, mais qui donnera lieu à une obscuration du disque solaire de 92 % vue depuis Paris et de 96 % vue depuis Marseille.
Une éclipse de Soleil se produit lorsque le Soleil, la Lune et la Terre sont alignés dans cet ordre. Quand l'alignement est quasiment parfait, le cône d'ombre de la Lune touche la surface de la Terre et obstrue l'intégralité du disque solaire : l'éclipse est donc totale. Cette fois-ci, "l'alignement n'est pas suffisamment parfait pour que le cône d'ombre touche la surface terrestre. Il reste dans l'espace, ce qui signifie qu'il n'y aura nulle part et à aucun moment d'éclipse totale", explique Florent Deleflie.
La lumière intense du Soleil peut en effet provoquer des brûlures oculaires et entraîner des lésions irrémédiables. "Le moindre défaut sur la surface des lunettes, si elles ne sont pas neuves, même un trou microscopique, peut engendrer des brûlures de l'œil", prévient l'astronome.
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