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Comment le décret anti-immigration de Donald Trump divise la Silicon Valley

Le décret anti-immigration du nouveau président américain trace une ligne de fracture entre les entreprises numériques américaines.

Le rapprochement entre Donald Trump et les géants du numérique entrepris mi-décembre a fait long feu
Le rapprochement entre Donald Trump et les géants du numérique entrepris mi-décembre a fait long feu
Crédit : AFP
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Benjamin Hue
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La colère de la Silicon Valley face au "muslim ban" prend une tournure judiciaire. Une centaine de grandes entreprises américaines numériques, dont Apple, Facebook, Google, Microsoft, Netflix, Spotify, Twitter et Uber, ont déposé dans la nuit de dimanche à lundi un amicus curiae afin de soutenir la plainte en justice des États du Minnesota et de Washington contre le décret anti-immigration signé par Donald Trump le 27 janvier pour interdire temporairement l'entrée aux États-Unis des réfugiés et des ressortissants de sept pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen). 

"Les immigrants sont à l'origine des plus grandes découvertes de notre nation, et ont créé les entreprises les plus iconiques et innovantes de notre pays", peut-on lire dans ce document d’une cinquantaine de pages qui liste des arguments juridiques invitant la Cour d'appel fédérale de San Francisco à rejeter l'appel formulé par le gouvernement contre la suspension du décret ordonnée par le tribunal de Seattle, vendredi 3 février. Cette décision a mis entre parenthèses les détentions et les transferts au sein des aéroports du pays.

Des silences remarqués

Donald Trump n’aura pas mis longtemps à raviver l’opposition manifestée par les patrons du secteur pendant la campagne présidentielle. Le 45e président des États-Unis trace désormais une ligne de fracture dans la Silicon Valley. Tiraillées entre la nécessité d’entretenir de bonnes relations avec le régulateur et leur opposition à des mesures allant à l’encontre de leurs valeurs et de leurs intérêts, les entreprises numériques américaines doivent descendre dans l'arène pour se positionner dans le débat public et laissent apparaître des divisions.

Parmi les signataires du mémoire se trouve notamment Paypal, dont le cofondateur Peter Thiel est pourtant l'un des plus proches conseillers numériques de Donald Trump. Peter Thiel fait partie du conseil industriel du président, un cénacle de grands patrons où siègent également Elon Musk (Tesla, Space X), qui n'a pas signé le document, et Travis Kalanick (Uber), qui a toutefois annoncé jeudi dernier qu'il en prendrait congé à la suite d'une campagne de boycott des utilisateurs d'Uber.

Par opportunisme ou par conviction, d'autres membres du conseil brillent par leur absence aux avants-postes de la grogne. Dell, Oracle et IBM n'ont pas signé le mémoire et se sont bien gardés de dénoncer le décret anti-immigration jusqu'ici. Le PDG d'IBM, Ginny Rometty, s'est contenté de promettre qu'il ne participerait pas à la mise en œuvre d'une base de données fichant les musulmans américains pendant la campagne. Un projet de évoqué par Donald Trump que Safra Catz, PDG du champion de la database Oracle, a toujours refusé de commenter.

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